Le pape François, farouche anti-mariage gay

Jorge Bergoglio s'est farouchement opposé au mariage homosexuel en Argentine.
Jorge Bergoglio s'est farouchement opposé au mariage homosexuel en Argentine. © REUTERS
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ZOOM - Ses prises de position lui ont valu l’inimitié de la présidente argentine.

Leur relation est pour le moins tumultueuse. Entre Cristina Kirchner, la présidente argentine de centre-gauche, et Jorge Bergoglio, le pape élu mercredi, les désaccords sur les questions de société, comme le mariage homosexuel, ont déjà mené au clash. Car le pape François est un farouche adversaire du mariage gay, et il l’a fait savoir au moment de sa légalisation en Argentine, poussée par le gouvernement Kirchner.

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Un message de félicitations un peu court. C’est peut-être pour cela que Cristina Kirchner, qui se dit pratiquante, a mis une heure mercredi à adresser ses félicitations à son compatriote, dans un message plutôt court, reproduit sur Twitter. "Nous lui souhaitons, comme conducteur et guide de l’Église, une tâche pastorale fructueuse", écrit-elle.

"Une tentative de détruite les intentions de Dieu". Au moment du débat sur le mariage homosexuel en Argentine en 2010, Jorge Bergoglio n’a pas mâché ses mots : "ne soyons pas naïfs : ce n’est pas juste un combat politique, c’est une tentative pour détruire les intentions de Dieu", avait-il lancé à propos du soutien du gouvernement Kirchner au mariage homosexuel, peu avant l’adoption de la mesure. L’Argentin avait aussi employé les termes de "guerre contre Dieu" et de "manœuvre du diable".

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Une réponse cinglante de Kirchner. La présidente argentine ne s’était pas privée de lui répondre, comparant le ton du jésuite à celui de "l’époque médiévale et de l’Inquisition". Et de lancer, en 2010 : "l’Église vit encore à l’époque des croisades".

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Contraception et insémination artificielle. L’opposition farouche de Jorge Bergoglio n’a pas empêché le gouvernement argentin de prendre d’autres mesures, comme la légalisation de l’avortement en cas de viol, rappelle le Washington Times. Cristina Kirchner a aussi fait adopter une mesure visant à promouvoir la contraception et facilité l’accès à l’insémination artificielle.