Le mémo sur l'opération "Ben Laden"

Ben Laden a été tué le 2 mai 2011 par les forces spéciales américaines, au Pakistan.
Ben Laden a été tué le 2 mai 2011 par les forces spéciales américaines, au Pakistan.
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avec AFP , modifié à
Le magazine Time a rendu public un mémo signé de la main même du patron de la CIA.

C'est un document historique qui a été rendu public. Jeudi, le magazine américain Time a publié le mémo du patron de la CIA, Leon Panetta, dans lequel il prend acte du feu vert donné par Barack Obama à l'assaut des forces américaines sur la résidence de Ben Laden au Pakistan. Il s'agit d'une "note pour mémoire", rédigée à la main sur une feuille à en-tête de la puissante agence, datée du 29 avril 2011, à 10h35. Le document est consultable sur le site de Time.

Les quelques lignes sont signées "DCIA", soit Directeur de la CIA, Leon Panetta, qui a depuis pris les rênes du Pentagone. "Reçu coup de fil de Tom Donilon [le conseiller à la sécurité nationale de Barack Obama] indiquant que le président a pris sa décision concernant AC1". Ces trois derniers caractères désignent la résidence d'Abbottabad, au nord d'Islamabad, où se cachait Ben Laden. Le chef d'Al-Qaïda a été tué le 2 mai, dans le raid des forces spéciales américaines.

"L'ordre d'y aller et d'attraper Ben Laden"

"L'ordre est d'y aller et d'attraper Ben Laden et s'il n'est pas là, de partir", relate le patron de la CIA, ajoutant que le contrôle opérationnel est "dans les mains de l'amiral [William] McRaven", qui dirige les forces spéciales. Leon Panetta précise également que les instructions ont été relayées à l'officier à 10h45.

"L'approbation est délivrée sur la base des risques présentés au président", indique aussi Leon Panetta. "Tout risque additionnel doit être soumis au président pour considération". Ces risques avaient notamment été présentés à Barack Obama pendant les nombreuses réunions tenues avant qu'il ne décide de donner l'assaut. Il avait alors préféré lancer un assaut des forces spéciales, les Navy Seals, plutôt que d'opter pour un bombardement de la résidence de celui qui fut le criminel le plus recherché par les États-Unis pendant plus de dix ans.