Le Drian sur l'Ukraine : "éviter de rajouter des armes aux armes"

  • Copié
et , modifié à
LE GRAND RENDEZ-VOUS - Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, est revenu sur la situation en Ukraine, alors que les négociations se poursuivent pour trouver un accord de paix entre Kiev et Moscou. 

"La situation est grave" en Ukraine, estime Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense. Invité dimanche du Grand Rendez-Vous Europe1-Le Monde-I Télé, le ministre a répété la position de François Hollande, affirmant que "la guerre est aux frontières de l'Europe, à quelques heures d'avion".

>> LIRE AUSSI - Ukraine : un éventuel accord "dans les 2 ou 3 prochains jours"

dsddss

Un accord est "possible". Interrogé sur la démarche franco-allemande d'aller chercher un accord entre Kiev et Moscou sur le conflit, qui a provoqué la mort de plus de 5.300 personnes en dix mois, Jean-Yves Le Drian a estimé qu'un accord est "possible". Avant de rappeler que les négociations se poursuivent, avec une prochaine étape dimanche.

>> LIRE AUSSI - Les dessous de la visite Hollande-Merkel à Kiev

Pas de livraison d'armes à l’Ukraine. Le ministre a par ailleurs réaffirmé que la France ne livrerait pas d'armes à l'armée ukrainienne. Une option envisagée par Washington, mais reportée pour laisser une chance au plan d'accord initié par le couple franco-allemand. "Il faut éviter de rajouter des armes aux armes", a déclaré Jean-Yves Le Drian. 

>> LIRE AUSSI - Le Drian : "Hollande, un grand chef d'Etat"

Les avions russes ? "Ils ne sont pas restés longtemps". Mercredi dernier, deux Tupolev de l’armée russe ont survolé la Manche, mettant en émoi la France, le Royaume-Uni et la Norvège. Les deux avions, susceptibles de transporter des ogives nucléaires, ne répondaient pas aux appels radio. "J'ai constaté en tant que ministre de la Défense cette présence un peu intempestive de chasseurs, d'avions russes, qui sont venus se promener pour des raisons que j'ignore à proximité de nos côtes", a réagi Jean-Yves Le Drian sur Europe 1. "Nous leur avons fait savoir que nous les avions vus et qu'il était souhaitable qu'ils se retirent. C'est ce qu'ils ont fait", a-t-il dit. Interrogé sur l'intervention d'un avion de combat français, il a répété: "nous leur avons fait savoir qu'ils devaient se retirer. Ils ne sont pas restés longtemps".

>> LIRE AUSSI - Panique après le survol de la Manche par deux avions russes