La tension monte entre Israël et le Liban

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Deux soldats et un journaliste libanais ont été tués mardi matin, ainsi qu'un officier israélien.

Tout aurait commencé à cause d’un arbre. Des affrontements ont éclaté à la frontière entre Israël et le Liban faisant quatre morts. Les heurts ont commencé quand des soldats israéliens ont tenté d'arracher un arbre du côté libanais, selon des responsables militaires et de sécurité libanais. Mais les informations restent confuses.

Quatre morts et un blessé

Les soldats libanais auraient ouvert le feu sur les Israéliens, puis auraient essuyé des tirs en retour, explique le quotidien israélien Haaretz. Tsahal assure que ses forces menaient des travaux en territoire israélien entre la barrière de sécurité et la frontière internationale.

Deux soldats (et non pas trois comme indiqué précédemment) et un journaliste libanais ont été tués, ainsi qu'un haut gradé israélien, lors de ces affrontements survenus mardi vers midi, heure locale, près du village libanais d'Aadaissé, dans le secteur est du sud du Liban proche de la frontière. Il s'agit des incidents les plus sanglants à la frontière entre les deux pays encore techniquement en guerre depuis le conflit destructeur de 2006 entre l'Etat hébreu et le Hezbollah chiite.

Appel à Sarkozy

Le président libanais Michel Sleimane et le Premier ministre Saad Hariri ont dénoncé mardi une "agression" israélienne. Saad Hariri a condamné la "violation de la souveraineté libanaise" et demandé "aux Nations unies et à la communauté internationale de prendre leurs responsabilités et de faire pression sur Israël pour stopper son agression". Le Conseil de sécurité aura des discussions à huis-clos mardi sur ces affrontements, a annoncé un diplomate occidental à l'ONU. Le Premier ministre libanais a également demandé l'aide du chef d'Etat français Nicolas Sarkozy pour mettre fin aux "pratiques israéliennes agressives".

De son côté, "Israël tient le gouvernement libanais responsable de ce grave incident et il met en garde contre les conséquences si les violations se poursuivent", a déclaré le ministère israélien des Affaires étrangères. La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) tentait mardi de restaurer le calme dans la zone et appelait les deux parties à la retenue.

Le Hezbollah met en garde

Une résolution de l’ONU, la résolution 1701, a mis fin à la guerre dévastatrice qui a opposé en 2006 Israël au groupe chiite libanais Hezbollah et renforcé la Finul, chargée de superviser un cessez-le-feu entre les deux ennemis. Mais depuis quelques mois, les tensions entre l'Etat hébreu et le Hezbollah se sont accentuées après qu'Israël eut accusé la Syrie de fournir des missiles Scud au Hezbollah.

En soirée, le mouvement chiite Hezbollah, très présent dans le sud du pays, a affirmé qu'il avait décidé de ne pas intervenir dans ces heurts, mais a averti qu'il n'hésiterait pas à le faire en cas de "nouvelle agression" de l'Etat hébreu.