La crise de la zone euro domine le G8

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avec agences , modifié à
La crise de la dette et les moyens d'en sortir sont au menu du sommet du G8 samedi.

Le sommet du G8 s'est ouvert vendredi soir à Camp David, aux États-Unis. Le président américain Barack Obama a accueilli vers 20h00 (1h heure de Paris) les dirigeants des huit pays les plus industrialisés, ainsi que ceux de l'Union européenne.

Iran, Syrie et Corée au programme

Les dirigeants du G8 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Italie, France, Allemagne, Japon, Russie) ont participé dans la foulée à un dîner de travail d'un peu plus de deux heures, consacré aux dossiers brûlants sur la scène internationale.  Au menu : le nucléaire iranien, le programme nucléaire de la Corée-du-Nord, la répression sanglante en Syrie.

Ils ont convenu lors de cette première rencontre qu'il était urgent que l'Iran prenne des mesures concrètes pour assurer la communauté internationale de la nature pacifique de son programme nucléaire. Ils ont également rappelé qu'il était temps de se concentrer sur une transition politique en Syrie, a déclaré un responsable américain.

Sur le nucléaire nord-coréen, les dirigeants des huit pays les plus industrialisés ont réaffirmé l'importance que la Corée du Nord se conforme aux standards internationaux. La Corée du Nord sera de plus en plus isolée si elle "continue sur la voie de la provocation", a ajouté le responsable.

Obama préoccupé par la zone euro

Dans les prochains jours, les dirigeants du G8 se retrouveront au cours de cinq sessions de travail pour parler notamment de la sécurité alimentaire, la pression des prix du pétrole, mais surtout de la crise de la dette dans la zone euro. Candidat à sa réélection le 6 novembre, le président Obama surveille de près la situation en Europe, de nature à provoquer des "vents contraires" pour l'économie américaine. Le président américain a donc assuré que le sommet du G8 évoquerait "une approche responsable de l'austérité budgétaire, couplée à des mesures énergiques pour la croissance".

Barack Obama a par ailleurs affirmé samedi que la croissance et la lutte contre les déficits devaient aller de pair pour parvenir à la "prospérité", avant d'entamer une discussion sur la crise dans la zone euro avec ses partenaires du G8.

La Grèce au cœur des discussions

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a lui déclaré que "les plaies causées par la crise financière n'étaient toujours pas pansées". "L'Europe prend conscience du besoin de combiner l'assainissement budgétaire avec la réforme structurelle et l'investissement", a-t-il dit.

José Manuel Barroso a insisté sur sa volonté de voir la Grèce rester dans la zone euro. "L'Europe veut que la Grèce reste dans la zone euro, la Grèce fait partie de la famille de l'euro et du projet de l'euro", a-t-il rappelé. Même son de cloche du côté de François Hollande. Le nouveau président français a souligné que son hôte et lui-même avaient "la même conviction que la Grèce doit rester dans la zone euro".

La question du choix entre la rigueur et la croissance dans la zone euro devrait également animé les discussions. Le président français, tout comme le nouveau chef du gouvernement italien Mario Monti, souhaite orienter la politique économique de son pays vers davantage de croissance, à rebours de la rigueur professée par la chancelière allemande Angela Merkel. Ce sommet du G8 sera suivi dimanche et lundi de celui de l'Otan à Chicago consacré à l'Afghanistan.