La Jordanie exécute deux djihadistes après la mort de son pilote

© AFP/PETRA
  • Copié
, modifié à
LOI DU TALION - En représailles à la mort du soldat tué par le groupe Etat islamique, la Jordanie a exécuté une femme dont les djihadistes réclamaient la libération.

Amman avait promis une réponse "terrible" après le meurtre de son pilote. C'est désormais chose faite. Mercredi, la Jordanie a exécuté deux djihadistes quelques heures seulement après la diffusion d'une vidéo montrant le soldat jordanien brûlé vif par l'organisation Etat islamique (EI). 

L'un des deux prisonniers pendus est Sajida al-Rishawi, une Irakienne condamnée à mort pour sa participation à des attentats en 2005. Elle se trouvait au centre des revendications de l'EI, qui avait promis d'épargner le Jordanien si elle était libérée. Mais Amman a refusé d'envisager cette demande sans preuves de vie de Maaz al-Kassasbeh, le pilote capturé au mois de décembre. Âgée de 44 ans, Sajida al-Rishawi était détenue dans une prison de Jordanie depuis sa condamnation en 2006.

>> LIRE AUSSI - Qui est la djihadiste exécutée par la Jordanie ? 

L'autre prisonnier exécuté était Ziad Karbouli, un responsable d'Al-Qaïda, selon un porte-parole du gouvernement jordanien.

"Renforcer notre détermination". "Le président et le roi Abdallah ont réaffirmé que l'abominable meurtre de ce courageux Jordanien ne servira qu'à renforcer la détermination de la communauté internationale à détruire l'EI", a déclaré un porte-parole officiel américain, à l'issue d'une entrevue entre Barack Obama et le souverain jordanien. "Celui qui doutait de la barbarie de l'organisation EI, en voici la preuve (...) et celui qui doutait de l'unité des Jordaniens, on lui prouvera le contraire", avait déclaré mardi le ministre jordanien de l'Information et porte-parole du gouvernement, Mohammad Momani. Les images de l'exécution montrait le Jordanien enfermé vivant dans une grande cage avant d'être mis à feu.

La diffusion de cette vidéo qui franchit un nouveau palier dans l'horreur intervient quelques jours à peine après l'exécution d'un otage japonais.

>> LIRE AUSSI - L'Etat islamique, organisation aux mille noms