L’aspirine, facteur anti-cancer ?

Prendre 600mg d’aspirine par jour pendant deux ans serait la recette gagnante pour réduire le pourcentage de cancers colorectaux.
Prendre 600mg d’aspirine par jour pendant deux ans serait la recette gagnante pour réduire le pourcentage de cancers colorectaux. © MAX PPP
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Céline Masfrand , modifié à
D’après une étude, sa consommation permettrait de réduire les risques du cancer colo-rectal.

Prendre 600mg d’aspirine par jour pendant deux ans serait la recette gagnante pour réduire le pourcentage de cancers colo-rectaux. C’est le résultat d’une étude publiée vendredi dans la revue internationale The Lancet. publiée sur le site Internet duFigaro.

L’aspirine aurait ainsi un vrai rôle préventif du cancer colo-rectal et particulièrement des patients à "haute risque génétique", c’est-à-dire les plus exposés au cancer colo-rectal.

Tout dépendrait de la "durée"

Celle-ci a révélé que les personnes qui prenaient chaque jour pendant deux ans de l’aspirine voyaient leur risque de cancer colo-rectal réduit d’un tiers par rapport à celles auxquelles avait été prescrit un placebo.

Mais, pour que l’aspirine ait un effet sur la baisse d’exposition au cancer colo-rectal, le critère "durée" doit être pris en compte. En effet, les chercheurs ont mis en évidence le fait que l’efficacité de l’aspirine était constatée au bout de deux ans de consommation régulière, et pas moins.

Le Professeur et chercheur John Burn,qui a réalisé l’étude à l’Institut de médecine génétique université de Newcastle, est catégorique : "Nos résultats, mis en perspectives avec d'autres recherches récentes, fournissent une base solide pour recommander l'aspirine en prévention systématique dans le syndrome de Lynch (cancer colorectal héréditaire sans polypose ndlr).", assure le scientifique.

Pas de réduction du nombre de polypes

L’aspirine ne réduirait cependant pas le nombre de polypes, qui sont les points de départs de formation du cancer colo-rectal. En nombre, ceux-ci seraient en moyenne identiques, entre un patient ayant consommé de l’aspirine et celui ayant absorbé un placebo.

De leur côté, les chercheurs de université de Newcastle, plutôt optimistes, assurent que "seule la durée et la bonne dose du traitement resteraient à déterminer", pour que l’aspirine puisse être réellement considérée comme un bouclier préventif au cancer colo-rectal.