Komorowski remporte la présidentielle

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Le duel s'annonçait pourtant serré en Pologne entre Bronislaw Komorowski et Jaroslaw Kaczynski.

Bronislaw Komorowski, candidat libéral de la Plateforme Civique (PO, centre), a remporté l'élection présidentielle polonaise de dimanche avec 53,01% des voix contre quelque 47% pour son rival Jaroslaw Kaczynski, chef de l'opposition de droite et frère jumeau du président Lech Kaczynski dont la mort, le 10 avril, dans un accident d'avion, a précipité le scrutin. Près de 31 millions d'électeurs polonais étaient appelés aux urnes dimanche pour élire leur président.

Au premier tour le 20 juin, Komorowski est arrivé en tête avec 41,54% des voix devant Kaczynski (36,46%). Les analystes s'accordaient à dire que le résultat du vote dépendrait moins des programmes des candidats que de l'abstention qui pourrait jouer en faveur de Jaroslaw Kaczynski dont les électeurs sont plus disciplinés.

Une campagne marquée par le deuil

La campagne électorale a été étonnamment calme cette année, l’élection devant permettre de trouver un successeur au président Lech Kaczynski, mort dans un accident d’avion en avril dernier. Deux vagues d'inondations dévastatrices ont suivi cet accident, renforçant encore d’avantage l’atmosphère de recueillement national.

Une chasse aux voix dans le camp opposé

Chaque candidat s’est efforcé de faire un pas vers l’autre aile politique, dans l’espoir de rassembler le maximum de suffrages. Bronislaw Komorowski s'est ainsi posé en rassembleur sous le slogan "l'entente est constructive", insinuant que son élection mettrait fin à une cohabitation difficile entre l'opposition conservatrice et le gouvernement libéral de Donald Tusk.

Jaroslaw Kaczynski, pourtant connu pour ses opinions extrêmement critiques à l'égard de l'époque communiste, est de son côté allé jusqu'à faire l'éloge du "patriotisme" d'un ex-numéro un du parti communiste polonais des années 1970, Edward Gierek. Il s'est aussi efforcé de faire oublier son style intransigeant et ses positions anti européennes qui ont marqué le temps où il était le Premier ministre de son frère, de juillet 2006 à novembre 2007.