Israël : les détenus en cours d'expulsion

© REUTERS
  • Copié
, modifié à
Le retour des premiers militants dans leur pays a été accompagné de manifestations.

Les expulsions se font au compte-gouttes depuis quelques heures. Les centaines d'étrangers, présents à bord de la flottille humanitaire et arrêtés après l'assaut mené par l’armée israélienne, sont tous sortis de prison mercredi après-midi. La plupart d'entre eux ont déjà été expulsés et ont commencé à regagner leur pays. Mais pas tous.

Un premier avion transportant deux militants turcs, blessés dans le raid, a quitté Israël mercredi soir. Les ambulances qui les ont transportés ont été accueillies par des applaudissements et des cris d'"Allah akbar" par une foule arborant des drapeaux palestiniens devant l'établissement d'Ankara où ils ont été admis. Quatre Libanais ont également été rapatriés et accueillis en "héros" mercredi soir à la frontière entre le Liban et l'Etat hébreu.

Incidents en France

Les 7 Français détenus ont, eux, bénéficié d'un régime de faveur puisqu'ils ont pu embarquer sur une ligne régulière à destination directe de la France. Ils devaient atterrir à l'aéroport de Roissy où des manifestants se sont rassemblés dans la soirée. Une vingtaine de jeunes juifs et autant de musulmans se sont ainsi invectivés. Sans en venir cependant aux mains, alors qu'un important dispositif de sécurité avait été déployé.

Un seul Français avait pu regagner l’Hexagone dès mardi midi. Il s’agit de Youssef Ben Derbal qui a été l’un des premiers à apporter son témoignage sur les conditions de l’assaut des forces israéliennes.

Les expulsions se poursuivent

La valse des expulsions n'est cependant pas terminée. D'après les autorités israéliennes, 682 personnes originaires de 42 pays se trouvaient à bord des six bateaux de la "flottille de la liberté" qui tentait de rallier Gaza. Et selon un bilan publié mercredi soir, 527 personnes avaient déjà été expulsées.

Mardi soir, le cabinet de Benjamin Netanyahou n'avait pas eu d'autre choix que d'annoncer la libération de tous les détenus, face à la pression de la communauté internationale et à la condamnation de l'ONU.