Iran : accord avec Moscou pour deux centrales nucléaires

La Russie a déjà construit une centrale de 1.000 mégawatts pour les Iraniens, livrée en septembre 2013.
La Russie a déjà construit une centrale de 1.000 mégawatts pour les Iraniens, livrée en septembre 2013. © REUTERS
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Maud Descamps ave AFP , modifié à
La Russie a déjà construit une centrale de 1.000 mégawatts pour les Iraniens, livrée en septembre 2013.

L'INFO. L'Iran et la Russie ont conclu un accord préliminaire pour la construction d'au moins deux nouvelles centrales nucléaires à Bouchehr, a annoncé mercredi le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Behrouz Kamalvandi, cité par l'agence Irna.

Un accord bientôt signé. La Russie a déjà terminé la construction d'une première centrale de 1.000 mégawatts à Bouchehr, sur la côte du Golfe, qui a été officiellement remise aux Iraniens en septembre 2013.

Un accord préliminaire sera officiellement signé par Ali Akbar Salehi, le chef de l'OIEA, et le président de Rosatom, Sergueï Kirienko, a-t-il précisé. Les deux parties doivent encore finaliser "les aspects techniques et financiers" de l'accord, a souligné M. Kamalvandi.
Un projet de 20 centrales. Téhéran souhaite construire à terme 20 centrales nucléaires de 1.000 mégawatts, dont quatre à Bouchehr. La centrale de Bouchehr ne suscite pas l'inquiétude des pays occidentaux et d'Israël, qui soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de la bombe atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément farouchement.
L'Iran et les grandes puissances ont signé fin novembre un accord qui limite pour six mois, depuis le 20 janvier, les activités nucléaires sensibles iraniennes en échange d'une levée d'une partie des sanctions occidentales.
Des questions autour de la sécurité. Les monarchies arabes du Golfe se sont toutefois inquiétées à plusieurs reprises de la fiabilité de la centrale et des risques de pollution radioactive en cas d'accident ou de séisme majeur, le pays étant situé sur plusieurs failles sismiques. Mais l'Iran et la Russie ont toujours affirmé que la centrale respectait les normes internationales et qu'elle était sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).