Hollande prône un partage de Jérusalem

François Hollande a prononcé un discours au Parlement israelien.
François Hollande a prononcé un discours au Parlement israelien. © Reuters
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Rémi Duchemin, avec agences , modifié à
RESUME - Devant la Knesset, le président français a appelé lundi à un partage de Jérusalem, entre deux Etats, israélien et palestinien.

Fidèle à son style et à sa ligne, François Hollande a ménagé la chèvre et le chou lundi lors de son déplacement à Ramallah. Très attendu sur le sujet, le président français, au côté de son homologue palestinien Mahmoud Abbas, a fermement réclamé l’arrêt de la colonisation israélienne en Cisjordanie. Mais il a aussi appelé les Palestiniens à faire des efforts en faveur de la paix.

"La France demande l'arrêt total et définitif de la colonisation". C’est assurément la phrase de son discours qui sera retenue, tant du côté palestinien que du côté israélien. "Pour parvenir à un accord (de paix israélo-palestinien), la France demande l'arrêt total et définitif de la colonisation", a déclaré le chef de l'Etat français. François Hollande a encore estimé que "la colonisation complique les négociations (de paix) et rend difficile la solution à deux Etats". "Je témoigne de l'amitié entre la France et la Palestine", a dit le président français en arabe.

Il faut faire des gestes. Cette phrase, François Hollande l’avait prononcée, mais cette fois en hébreu, à son arrivée à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv. Et lundi, le chef de l’Etat n’a pas oublié qu’il était aussi écouté par Israël. Alors il a également demandé des efforts aux Palestiniens. "Nous sommes à vos côtés et en même temps nous sommes conscients que c'est dans ces derniers moments que tout peut se bloquer", a-t-il déclaré, au moment où la relance du processus de paix a été fragilisée par la récente démission de la délégation palestinienne aux négociations, faute de progrès constatés. "Il faut faire les gestes, toujours les gestes, parce que c'est le dernier geste qui va compter", a-t-il martelé à Ramallah.*

Un discours très attendu devant la Knesset. "La France fait confiance et à Israël et à l'Autorité palestinienne pour trouver l'issue", a-t-il ajouté en précisant qu'il ne revenait pas à Paris de dire ce qu'elle devait être. " Le talent de François Hollande pour jouer les équilibristes est donc plus utile que jamais alors Un dernier obstacle restait à surmonter, avec son discours très attendu dans la soirée à la Knesset, le Parlement israélien, où les partisans de la colonisation sont très nombreux. La France "combat de toutes ses forces l'antisémitisme sous toutes ses formes", a d'abord déclaré lundi le président français, avant d'appeler à un partage de Jérusalem, qui devienne la capitale de deux Etats, israélien et palestinien.  "La position de la France est connue. C'est un règlement négocié pour que les Etats d'Israël et de Palestine, ayant tous deux Jérusalem pour capitale, puissent coexister en paix et en sécurité", a déclaré M. Hollande dans un discours.