Gaza : le QG du Hamas détruit par des frappes

A Gaza, l'atmosphère était saturée de poussière et d'odeurs de brûlé.
A Gaza, l'atmosphère était saturée de poussière et d'odeurs de brûlé. © REUTERS
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Xavier Yvon, envoyé spécial d'Europe 1 à Gaza, et A-J. C. , modifié à
EN IMAGES - L’envoyé spécial d’Europe 1 témoigne de la tension perceptible à Gaza.

Trois jours après le début de l’offensive israélienne, les raids aériens se sont poursuivis à Gaza. "Nos forces aériennes ont mené plus de 830 frappes contre Gaza depuis le début de l'opération", a déclaré une porte-parole samedi matin. Huit Palestiniens sont morts entre la nuit de vendredi et samedi matin suite à ces frappes, assure par ailleurs le Hamas. Et le QG du gouvernement de l'organisation islamiste a été "complétement détruit", selon l'un de ses représentants.

"Plus de 350 roquettes ont été tirées de la bande de Gaza contre Israël", a en outre précisé Israël. Et quatre soldats israéliens ont été blessés suite à des tirs. Signe que l’escalade ne devrait pas cesser, Ehoud Barak, le ministre israélien de la Défense, a ordonné vendredi la mobilisation de 75.000 réservistes.

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Xavier Yvon (@xavieryvon), l’envoyé spécial d’Europe 1, a passé la frontière vendredi. Il se trouve à Gaza, lourdement touchée par des frappes israéliennes. Voici une sélection de ses clichés.

Ce couloir protégé, véritable no man’s land, permet de passer la frontière pour entrer dans la bande de Gaza.

couloir menant à Gaza

© XAVIER YVON/EUROPE 1

A Gaza, on entend le bruit sec des bombardements israéliens. Au moins cinq Palestiniens ont été tués vendredi dans des raids.

frappe sur Gaza

© XAVIER YVON/EUROPE 1

Dans le ciel, des traces blanches témoignent du départ de deux nouvelles roquettes tirées en direction d’Israël. Les activistes tirent depuis la plage ou les terrains vagues, d'un peu partout.

traces roquettes ciel de Gaza

© XAVIER YVON/EUROPE 1

Le centre-ville de Gaza était quasiment désert à la mi-journée, dans une atmosphère saturée de poussière et d’odeurs de brûlé.

rue principale de gaza

© XAVIER YVON/EUROPE 1

Mais la peur monte encore d'un cran une fois la nuit tombée. Jeudi soir, les vitres de cet immeuble ont par exemple explosé :

vitres explosees à Gaza

© XAVIER YVON/EUROPE 1

Les civils, eux, se sentent pris au piège entre deux feux. Loubna Yazig, mère de cinq enfants, a confié à Europe 1 le mal qu'elle a à les rassurer. "Je passe mon temps à essayer de les consoler, j'essaie de faire des jeux avec eux, de leur donner à boire, je leur dis de lire le coran. Mais à chaque fois que je les regarde, je vois leur peur et je commence à pleurer", explique-t-elle, ajoutant : "les deux côtés sont responsables : les Israéliens ont assassiné un chef et les autres, ils ripostent. Et nous, on est les victimes innocentes".

Dans ce salon, des enfants jouent avec du verre brisé :

enfants à gaza

© XAVIER YVON/EUROPE 1