G 20 : Toronto sur la défensive

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Des heurts ont déjà éclaté et plusieurs voitures de police ont été incendiées à Toronto.

Comme pour tout sommet du G 20, la ville hôte est devenue une forteresse afin de se prémunir de tout attentat contre les chefs d’Etat, mais aussi pour éviter tout débordement au cours des nombreuses manifestations qui vont avoir lieu en marge du sommet. Mais samedi soir, (heure de Paris), des heurts avaient déjà éclaté.

Une ville fantôme

Dans le passé, de tels sommets ont été fréquemment accompagnés de manifestations, parfois violentes, et le Canada n'a rien laissé au hasard pour assurer la sécurité de ses invités. Le coût du dispositif mis en place avoisine un milliard de dollars.

Première conséquence, la métropole des bords du lac Ontario ressemblait, en fin de semaine, à une ville fantôme étrangement silencieuse, habitée essentiellement par les policiers qui stationnaient sur les trottoirs en petits groupes en scrutant des rues vides dans l'attente d'une manifestation encore hypothétique.

La police a déjà procédé à plusieurs arrestations, dont le chauffeur d'une voiture contenant cinq bidons d'essence, une tronçonneuse et une arbalète artisanale. Mais elle a également commis des erreurs, se lançant même à la recherche d’un qui avait acheté du nitrate d'ammonium. Il a depuis été lavé de tout soupçon.

Des canons à la Dark Vador

La police de Toronto a par ailleurs dévoilé son nouvel outil pour contenir les mouvements de foule : les canons à son. Ces appareils controversés peuvent émettre un son strident pouvant atteindre 150 décibels. Capables d'atteindre une personne à deux cents mètres, ils sont audibles à plusieurs kilomètres et pourraient même endommager l'ouïe.

La police de Toronto, qui s'est procuré quatre de ces appareils pour compléter son arsenal en prévision du sommet, préfère les présenter plutôt comme "outils de communication" et non comme une arme, puisque qu'ils peuvent aussi servir à diffuser des messages.

Elle assure d'ailleurs que l'utilisation de sons stridents se limitera à de courtes périodes de deux à cinq secondes, si nécessaire. Les syndicats et les manifestants ont de leur côté demandé son interdiction, requête à laquelle la justice a répondu en ordonnant à la police de "s'abstenir d'utiliser la fonction Alerte", celle qui émet les sons les plus puissants.