François Hollande, "the Socialist"

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Solène Cordier , modifié à
La rencontre entre le président français et Barack Obama n'enthousiasme guère la presse.

La rencontre, vendredi, entre Barack Obama et François Hollande suscite un intérêt mitigé dans les colonnes des journaux américains.

Nostalgie de Sarkozy

Signe de l'héritage encore bien vivant du maccarthysme, nombre d'articles accolent systématiquement l'adjectif "socialiste" à la mention du nouveau président français. "Pour Barack Obama, c'est fini avec 'Sarkozy l'Américain' et c'est au tour de François Hollande le socialiste", écrit le Washington Post.

Ce rendez-vous est aussi l'occasion de rappeler les bonnes relations entre le président américain et le prédécesseur de François Hollande, Nicolas Sarkozy, "avec qui Obama a développé une relation de travail privilégiée sur des sujets allant de la Libye à l'Iran en passant par la crise européenne", écrit par exemple le Daily Beast.

Hollande l'inconnu

L'éditorialiste de BBC News Mark Mardell rappelle de son côté que François Hollande est un illustre inconnu outre-Atlantique, comme le prouvaient les réactions de la presse américaine au lendemain de son élection.

"Sarkozy s'est montré ferme, particulièrement en temps de crise, et beaucoup se demandent si M. Hollande peut faire la même chose", écrivait par exemple le New York Times.

Des contacts entre les entourages

Dans un article intitulé "Monsieur Hollande : Obama's new friend", il évoque toutefois l'envoi la semaine dernière à Paris d'une équipe américaine pour prendre contact avec l'entourage du nouveau président. "J'ai l'impression qu'ils ont apprécié ce qu'ils ont entendu", confie l'éditorialiste, avant d'insister sur l'importance de la relation personnelle entre les deux hommes.

Quant à l'éditorial de jeudi du New York Times, il ne porte pas directement sur la rencontre entre les deux hommes mais sur les enjeux du sommet du G8 et les conséquences du nouveau rapport de forces en Europe sur la question de l'austérité.