Fabius : "La France souhaite que la préparation du G8 à Sotchi soit suspendue"

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GRAND RENDEZ-VOUS - Le ministre des Affaires étrangères revient sur la tension en Ukraine. La France se tient disponible pour une médiation.

INTERVIEW. Samedi, le président Vladimir Poutine a obtenu un blanc-seing du Sénat russe pour envoyer des troupes en Crimée. Il a affolé la communauté internationale, qui appelle Moscou au calme. Dimanche, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, est l'invité du Grand Rendez-vous Europe 1 - iTélé - Le Monde. Il souhaite que la préparation du G8 de Sotchi soit suspendue "tant que les partenaires russes ne sont pas revenus à des principes conformes au G7 et au G8".

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"Les décisions (de la Russie, ndlr.) sont contraires aux principes du G7 et du G8", a ajouté Laurent Fabius, qui précise la position de la France, qui va "apporter tout son soutien à l'Ukraine, en particulier notre soutien économique". Il prône toujours la voie diplomatique : "Nous souhaitons que dans les meilleurs délais intervienne une médiation. Soit directement entre les Ukrainiens et les Russes, soit par l'intermédiaire des Nations Unis ou de l'OSCE." La France est disponible pour cette médiation, a assuré Laurent Fabius. Il a souhaité que des observateurs internationaux soient présents lors du référendum prévu fin mars en Crimée "pour que chacun des Ukrainiens puissent se sentir représentés dans ce pays".

"La Russie est notre partenaire traditionnel. Et nous attendons autre chose d'un partenaire traditionnel qu'un bruit de bottes", a déclaré le ministre, qui a écarté pour l'instant la possibilité de l'envoi de forces françaises en Mer noire.

Le ministre des Affaires étrangères revient sur les négociations de Kiev, avec ses homologues allemand et polonais. "L'esprit de ce que nous avons signé a été respecté", estime-t-il. Il donne l'exemple de la nomination du nouveau chef du gouvernement ukrainien : "Nous avons discuté de qui serait Premier ministre et le nom de M. Iatseniouk était dans la conversation. Il était acquis que M. Iatseniouk serait Premier ministre, ce qui est le cas aujourd'hui."

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