Explosion de deux bombes en Syrie

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avec AFP

Deux attaques à l'explosif menées par des "terroristes" ont frappé vendredi Alep, la deuxième ville de Syrie, faisant un nombre indéterminé de morts et de blessés parmi les civils et les militaires, a indiqué la télévision d'Etat. "Deux explosions terroristes ont visé Alep tuant et blessant des civils et des militaires", a précisé la télévision, en ajoutant qu'elles avaient visé le bâtiment de la sécurité militaire et un siège des forces de l'ordre. Les militants syriens ont fait état de leur côté de trois explosions à Alep, dont l'une s'est produite près d'un bâtiment de la sécurité de la ville, le centre économique de la Syrie.
Selon le chef de l'Observatoire syrien (OSDH) Rami Abdel Rahmane, trois explosions ont frappé les quartiers de Sakhour, Marjé et Dawar al-Bassel, dans la ville d'Alep, jusqu'à présent relativement épargnée par les violences.

La commission générale de la Révolution syrienne (CGRS), un groupe d'opposition, a accusé le régime affirmant que les attaques à Alep sont "une nouvelle mise en scène réalisée par le régime". Des images violentes diffusées par la télévision ont montré des corps déchiquetés et démembrés, des gravats sur le sol souillés de sang, près d'un bâtiment de cinq étages éventré. Les secouristes ramassaient des restes de membres humains. "C'est ça la liberté qu'ils revendiquent", a crié l'un d'eux en montrant un bras en lambeaux. Ils faisait référence aux protestataires syriens qui se soulèvent contre le régime du président Bachar al-Assad depuis le mois de mars. "C'est la liberté que Erdogan et Hamad demandent", a déclaré un témoin, en référence aux Premiers ministres turc et qatari.

Ces attaques surviennent alors que les forces du régime poursuivent la répression de la révolte populaire envoyant les chars prendre d'assaut les villes insoumises, notamment Homs où plus de 50 personnes ont péri jeudi. Des attentats suicide avaient été perpétrés en plein coeur de Damas en décembre et en janvier, dans les quartiers de Midane et Kafar Soussé faisant des dizaines de morts et de blessés, selon les autorités. Celles-ci les ont imputés à des "groupes terroristes armés", alors que l'opposition accusait le régime.