Et maintenant, que va faire Obama ?

Après la défaite aux Midterms, Barack Obama doit mettre en place une stratégie pour gouverner avec les républicains.
Après la défaite aux Midterms, Barack Obama doit mettre en place une stratégie pour gouverner avec les républicains. © REUTERS
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avec agences , modifié à
La défaite démocrate aux Midterms complique singulièrement la tâche du président américain.

Les deux années qui séparent Barack Obama de la fin de son mandat risquent de lui sembler très longues. Désormais dépossédé de la majorité à la Chambre des représentants -l'équivalent de l'Assemblée nationale française-, désormais très affaibli au Sénat à l’issue des fameuses "Midterms", l’hôte de la Maison Blanche devra faire preuve de doigté pour continuer à gouverner dans de bonnes conditions.

"Terrain d’entente"

Barack Obama a désormais le choix entre une stratégie d’opposition frontale, avec le recours fréquent au droit de veto que lui confère la Constitution, ou une tentative de trouver le plus petit dénominateur commun avec ses adversaires. Cette deuxième option semble avoir la préférence du président américain, qui a appelé après l’annonce des résultats deux leaders républicains, le représentant John Boehner et le sénateur Mitch McConnell, pour leur faire part de sa volonté de travailler avec eux.

"Le président a déclaré qu'il était impatient de travailler avec les républicains afin de trouver un terrain d'entente, de faire aller le pays de l'avant et d'oeuvrer en faveur du peuple américain", assure un communiqué émanant de la Maison Blanche.

La réforme de la santé en danger

Dans le camp d’en face, on se dit prêt à une telle collaboration. Barack Obama et John Boehner "se sont entretenus de la manière de travailler ensemble en se concentrant sur les priorités pour le peuple américain qui pour Boehner sont les créations d'emplois et la réduction des dépenses", selon un conseiller du probable prochain président -républicain- de la Chambre des représentants. Barack Obama précisera sa future stratégie lors d’une conférence de presse prévue mercredi à 18 heures (heure française).

Une chose est sûre, voilà le président américain contraint de renoncer aux réformes qu’il comptait lancer lors de la deuxième partie de son mandat, notamment sur l'immigration ou contre le réchauffement climatique. Barack Obama devra même être vigilant pour ne pas voir son action détricoter par ses adversaires, en premier lieu l’ambitieuse réforme de l'assurance-maladie, à laquelle les républicains ont promis de couper les fonds.