Diplomatie : Israël isolé, pas accablé

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D’un côté, l’ONU a bien condamné l’assaut. Mais les Etats-Unis sont restés en retrait.

Les mots ont été choisis avec beaucoup de précaution. Mardi, au lendemain de l’assaut israélien mené contre la flottille humanitaire au large de Gaza, les Etats-Unis ont soigneusement évité de condamner Israël. Préférant plaider pour une relance du processus de paix.

Déjà mardi matin, le Conseil de sécurité de l’ONU n’était pas allé aussi loin que l’espéraient les pays arabes. Au terme de plusieurs heures de tractations serrées, la déclaration commune, non-contraignante, disait "condamner" l'opération militaire israélienne.

Une enquête menée... par Israël

Mais l’accent avait surtout été mis sur la nécessité d’une enquête "rapide, impartiale, crédible et transparente" sur les "actes" qui ont conduit à ces violences. Une enquête qui pourrait être menée, au final, directement par Israël.

L’Etat hébreu a bien accepté mardi soir de faire un premier geste, réclamé par l’ONU, en annonçant la libération des militants arrêtés après l’assaut et toujours détenus. Mais, dans le même temps, Israël a réaffirmé que l’assaut constituait "un acte d'autodéfense".

En signe d'avertissement pour l’avenir, le gouvernement Netanyahou a tenu à préciser qu'"Israël continuera à défendre ses citoyens contre la base terroriste du Hamas", allusion à la bande de Gaza. Robert Gibbs, le porte-parole du président Barack Obama, avait rappelé quelques heures auparavant que la paix au Proche-Orient était "plus que jamais" nécessaire.