Attentat de Londres : le verdict est tombé

La juge Heather Hallett présidait l'enquête sur les attentats de Londres en 2005.
La juge Heather Hallett présidait l'enquête sur les attentats de Londres en 2005. © Reuters
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avec AFP , modifié à
Selon le rapport, ni les services de renseignements, ni les secours n’ont manqué à leur devoir.

Six ans après les faits, les conclusions ont été révélées. Selon l'enquête sur les attentats de 2005 à Londres, les services de renseignements britanniques n'ont pas failli à leur mission. "Il n'existe tout simplement aucune preuve permettant d'établir que les services de sécurité avaient une connaissance préalable des attentats du 7 juillet et n'auraient pas réussi à les prévenir", a déclaré la juge Heather Hallett, lisant dans un tribunal de Londres les conclusions de six mois de travaux.

"Les preuves sont telles qu'il ne serait ni juste, ni honnête de critiquer les services de sécurité", a-t-elle asséné dans ce verdict, qui intervient moins d'une semaine après la mort du chef d'Al-Qaïda, Oussama Ben Laden.

Des recommandations émises

Les services de secours, parfois accusés de lenteur, ont eux aussi été mis hors de cause, souligne The Guardian. Les 52 personnes les plus touchées par les explosions seraient décédées de toute façon, "peu importe le temps qu'auraient pris les services de secours à les atteindre et à les secourir", a conclu la juge.

Cependant, elle estime qu’il aurait été "techniquement possible" de déterminer les contacts de Mohamed Sidique Khan, le chef des kamikazes, mais "avec des ressources et un temps illimités", ce dont le MI5 ne dispose pas.

"Tirer un trait sur cette atrocité"

Un verdict qui sonne comme un soulagement pour les renseignements britanniques, très critiqués à la suite des attentats. Avant l’attaque, les services de sécurité avaient déjà commencé à surveiller Mohamed Sidique Khan, avant de le délaisser, invoquant un manque de moyens humains et le fait qu'il n'était pas considéré comme un suspect prioritaire.

Pour les nombreux rescapés et familles de victimes, présents dans la salle à la lecture des conclusions, l’heure est aussi au soulagement. "Le verdict va aider mes clients à tirer un trait sur cette atrocité, si tant que cela soit possible", a réagi Adam Chapman, avocat représentant sept familles de victimes.

Spécifique à la Grande-Bretagne, l'enquête n'est pas un procès, mais une procédure visant à déterminer les circonstances de la mort. Il n'y a ni accusé, ni condamnation.