Argentine : les touristes remplacés par des policiers

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Plana Radenovic et Olivier Ubertalli, envoyé spécial d'Europe 1 sur place , modifié à
Le site de randonnée de San Lorenzo est déserté depuis la découverte des deux Françaises mortes.

C’est un sérieux coup porté à l’économie touristique de la zone de Salta, en Argentine. Depuis que les corps de deux jeunes Françaises ont été découverts près d’un sentier de randonnée de la Quebrada de San Lorenzo, il y a plus de policiers que de touristes, rapporte le quotidien argentin Clarin. Les policiers bloquent l’entrée du sentier où les deux corps ont été retrouvés, seules les 50 familles de la région sont autorisées à passer, indique l’envoyé spécial d’Europe 1 Olivier Ubertalli.

Dimanche est d’ordinaire un jour où de nombreuses personnes, de la région et du monde entier, viennent se promener dans ce très beau site. "Le mouvement a beaucoup diminué depuis que l’histoire de ces jeunes filles s’est sue", a dit à Clarin Dionisia, habitante qui vend des produits régionaux.

Un coin "tranquille"

A San Lorenzo, personne ne croit que l’agresseur est du coin. "Pour moi les assassins ne sont pas d’ici. A Salta les gens sont tranquilles", affirme Dionisia. Pedro, un berger des environs de San Lorenzo, pense que le drame est imputable "aux jeunes qui viennent ici tous les jours". Nadia, une des rares promeneuses que Clarin a trouvées, se dit elle aussi "surprise" que "cela se soit passé à Salta, qui est très tranquille".

De son côté, le gouverneur local de Salta Juan Manuel Urtubey dit "s’occuper et se préoccuper" de la sécurité des touristes, face au flux de visiteurs qui s’amenuise. Il a rencontré lundi le consul général de France à Buenos Aires Patrick Flot, pour lui assurer l’engagement de son administration pour enquêter sur le double crime. Le ministre argentin de la Sécurité Pablo Kosiner a confirmé la coopération argentine pour élucider le mystère.

Les familles des victimes, qui devraient être sur place mardi, seront reçues par le juge Martín Pérez en charge de l’enquête.