Amende record pour HSBC

La banque HSBC va payer une amende record aux Etats-Unis. Elle est aussi dans le collimateur de la justice britannique.
La banque HSBC va payer une amende record aux Etats-Unis. Elle est aussi dans le collimateur de la justice britannique. © REUTERS
  • Copié
avec AFP
La banque va payer 1,92 milliard de dollars pour mettre fin à des poursuites aux États-Unis.

C’est un coup dur pour la réputation de HSBC. La banque britannique va payer 1,92 milliard de dollars, soit 1,5 milliard d’euros, afin de mettre un point final à des poursuites aux Etats-Unis. L’objet de ces enquêtes : des accusations de blanchiment d’argent sale appartenant, entre autres, à des cartels de la drogue.

>> A lire aussi : HSBC salie par du blanchiment

Le patron de la banque, Stuart Gulliver, arrivé à son poste il y a deux ans, a fait son mea culpa. "Nous assumons la responsabilité de nos erreurs passées. HSBC est toutefois aujourd’hui une organisation fondamentalement différente de celle qui a commis ces erreurs", a-t-il déclaré.

Transactions secrètes avec l’Iran

stuart gulliver hsbc

© REUTERS

Un rapport du Sénat américain avait noté de "graves carences" dans les garde-fous anti-blanchiment de la banque. HSBC aurait même fait prendre des risques au système financier américain, en l’exposant à de possibles activités de blanchiment d’argent, lié au trafic de drogue ou au financement du terrorisme dans les années 2000.

En six ans, la filiale américaine de la banque aurait ainsi réalisé 16 milliards de dollars de transactions secrètes avec l’Iran. Sept milliards de dollars ont en outre été transférés de la filiale mexicaine à la filiale américaine entre 2007 et 2008, une somme qui aurait appartenu à des cartels de la drogue.

Une enquête au Royaume-Uni

En vertu de l’accord conclu avec le ministère de la Justice, HSBC va devoir accueillir un auditeur indépendant, qui sera chargé d’évaluer la mise en œuvre des engagements de la banque.

Mais HSBC n’est pas encore tirée d’affaire : la banque est désormais dans le collimateur de la justice britannique. Le quotidien The Daily Telegraph a en effet révélé que des trafiquants vivant au Royaume-Uni avaient ouvert des comptes chez HSBC à Jersey pour blanchir de l’argent ou frauder le fisc. Parmi ces drôles de clients figureraient un trafiquant de drogue vivant aujourd’hui au Venezuela, un homme chez qui la police a retrouvé plus de 300 armes et même trois banquiers accusés de fraude majeure.