Environ 150 Ukrainiens et autres personnes venues en soutien à Kiev se sont rassemblées cet après-midi au centre de Strasbourg, place Kléber 1:17
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Mélina Facchin
Environ 150 Ukrainiens et autres personnes venues en soutien à Kiev se sont rassemblées cet après-midi au centre de Strasbourg, place Kléber. Evidemment, la plupart d’entre elles sont sous le choc, affligées de voir de loin leur pays se faire envahir par la Russie.
REPORTAGE

Environ 150 Ukrainiens et autres personnes venues en soutien à Kiev se sont rassemblées cet après-midi au centre de Strasbourg, place Kléber. Evidemment, la plupart d’entre elles sont sous le choc, affligées de voir de loin leur pays se faire envahir par la Russie. Quelques heures après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, entre 150 et 200 personnes se sont rassemblées cet après-midi à Strasbourg. De nombreux Ukrainiens expatriés en France, ont entamé l’hymne national ukrainien pour afficher leur soutien à leur pays. Les visages assombris par l’inquiétude, beaucoup de sentent impuissants d’être si loin de leurs familles, bloquées en Ukraine.

"Venir manifester, c’est tout ce que je peux faire !"

Enveloppée dans un drapeau ukrainien, les larmes aux yeux, Anna brandit une pancarte "Poutine terroriste". Cette Ukrainienne de 52 ans s’est réfugiée en France en 2014, au moment où sa ville, Lougansk, est tombée sous le joug de la Russie. Aujourd’hui, sa douleur est immense et elle s’inquiète terriblement pour sa famille en Ukraine. "Mes parents, mon frère, mon mari, beaucoup de personnes", énumère-t-elle d’une voix tremblante. "C’est très difficile d’être ici. Venir manifester, c’est tout ce que je peux faire !", lâche-t-elle.

"C’est terrifiant de regarder les informations" 

Irina et Fadir se sentent, eux aussi, impuissants. Ces étudiants ukrainiens ont dessiné une grande carte bleue et jaune de leurs pays. La jeune fille pointe du doigt toutes les villes bombardées ces dernières heures. "C’est terrifiant de regarder les infos, c’est juste terrifiant", soupire Fadir. "Terrifiant de recevoir un appel de sa mère ou de sa grand-mère à 10 kilomètres de la frontière russe alors que nous, on est là, à attendre", poursuit sa camarade. "On essaye de ne pas trop appeler nos familles pour qu’ils gardent de la batterie. On leur demande juste un message pour nous qu’ils nous disent qu’ils sont bien vivants".

La seule chose qu’ils peuvent faire, disent-ils, c’est de se rassembler. Une autre grande manifestation aura lieu ici ce samedi, à 15H, place Kléber, durant laquelle des médicaments seront collectés pour être envoyés en Ukraine.