Transactions ralenties, prix en baisse : le marché immobilier français poursuit sa chute

Le marché immobilier poursuit son ralentissement entamé en 2022.
Le marché immobilier poursuit son ralentissement entamé en 2022. © Arnaud Paillard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Yanis Darras // Crédit photo : Arnaud Paillard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Le marché immobilier poursuit son léger tassement observé ces derniers mois, souligne ce vendredi dans une note la Fédération nationale de l'immobilier. Selon leurs estimations, le nombre de transactions devrait diminuer de 10 à 15% cette année, par rapport à 2022. Les prix des biens sont, eux aussi, en (légère) baisse.

Une récession frappe-t-elle le marché immobilier français ? Hausse des taux des crédits, dossiers refusés, crise géopolitique... Difficile de se projeter pour de nombreux Français dans le futur. Selon une note de conjoncture de la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM), le nombre de ventes de logements anciens s'érode pour l'année 2023. Selon leurs estimations de février dernier, 1.083.000 transactions avaient eu lieu durant les 12 derniers mois.

Un rythme qui s'effrite de 9% en un an. Et le reste de l'année 2023 ne devrait pas apporter de répit aux agences, la FNAIM prévoyant une baisse de 10 à 15% des ventes cette année, soit seulement 950.000 à 1 million de logements anciens achetés. Dans le détail, la baisse des ventes est surtout observable dans le Nord et l'Ouest du pays. 

Des prix en légère baisse

En revanche, une bonne nouvelle pour les acheteurs se dessine. Les prix des biens sont en légère baisse depuis quatre mois. Un retournement de situation sur le marché français, alors que les prix ont augmenté de près de 26% en moyenne sur les cinq dernières années. Désormais, à l'échelle du pays, la baisse des prix atteint 0,6%, signe qu'il n'y a pas encore de blocage de marché, précise la fédération. Parmi les pistes évoquées à cette baisse de prix, l'augmentation des négociations entre acheteurs et vendeurs. Preuve que les propriétaires actuels mettant en vente leur bien ont conscience que les capacités d'achat des acheteurs sont sous pression.

Mais pour la FNAIM, la baisse des prix devrait rester modérée, le marché étant surtout plombé par la hausse des taux, plutôt que par une conjoncture économique mauvaise.