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Christophe Bordet / Crédit photo : PHILIPPE HUGUEN / AFP
Le ministre du Logement, Guillaume Kasbarian, a annoncé jeudi sa volonté de faire sortir du parc social les locataires qui ont "largement dépassé les plafonds de revenus". Cela passera notamment par des contrôles plus réguliers, pour permettre aux ménages qui en ont le plus besoin d'obtenir une place en HLM.

Faut-il mettre fin au logement social à vie ? Le ministre du Logement, Guillaume Kasbarian, met les pieds dans le plat et veut imposer des contrôles plus réguliers pour les locataires des cinq millions de logements sociaux. En pleine pénurie de logements HLM, le gouvernement veut mettre dehors les locataires qui dépassent les plafonds de ressources.

C'est toujours la même histoire : vous avez un petit revenu et après des mois voire des années d'attente, vous décrochez enfin le Graal : un logement social tout beau, tout neuf. Le temps passe, vous gagnez de mieux en mieux votre vie, mais vous restez locataire dans le parc HLM. On a même vécu ça par le passé avec des élus comme l'ex-femme de ménage, aujourd'hui députée de la République, l'insoumise Rachel Keke.

Les locataires plus aisés participent aussi au financement du logement social

Dans le collimateur du ministre du Logement aujourd'hui, les 8% de locataires HLM qui dépassent les plafonds de ressources. Seuls 3% sont assujettis à ce supplément de loyer. En réalité, ceux dont les revenus dépassent 150% des plafonds doivent impérativement quitter les lieux. Le problème, c'est qu'en payant une majoration de loyer, la plupart ne libèrent pas les appartements au profit d'autres ménages qui en auraient davantage besoin.

Ce que le ministre Kasbarian oublie de dire dans cette histoire, c'est que ces locataires plus aisés participent au financement du logement social. Si demain ils ne sont plus là, il n'est pas certain que la situation des HLM s'améliore. La mesure sera au menu du projet de loi classes moyennes présenté en Conseil des ministres au mois de mai.