1:22
  • Copié
Christophe Bordet / Crédits photo : NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Multiplication des zones géographiques concernées, bâtiments anciens éligibles, doublement de l’offre chez les bailleurs sociaux... L’exécutif doit annoncer ce mercredi une série de décisions pour booster le logement à loyer modéré.

L’accord sera signé à 17 heures au ministère du Logement. Après l’annonce par Bercy, vendredi dernier, du milliard d’euros en faveur de la construction de 10.000 logements locatifs destinés à la classe moyenne, l’État, la Caisse des Dépôts, France Assureur, Action Logement et l’Union Sociale pour l’Habitat s’engagent dans le financement de la construction et la rénovation sur trois ans de 75.000 logements à loyer modéré situés en zones tendues.

Quel est le public concerné ?

Il s’agit des classes moyennes trop riches pour bénéficier d’un logement social mais pas assez pour louer sur le marché libre. Un salarié seul, par exemple, gagnant moins de 30.000 euros bruts par an. Les loyers proposés sont 15 à 20% moins élevés que les loyers traditionnels. 153 nouvelles villes réparties sur le territoire vont pouvoir en bénéficier. Les bailleurs sociaux vont également être autorisés à proposer jusqu’à 20% de logements à loyer modéré contre 10% aujourd’hui. La mesure va pourvoir s’appliquer aux résidences seniors et étudiantes. 150 villes moyennes ou communes rurales, regroupées dans le programme de rénovation action cœur de ville, vont également être éligibles.

Pas de logement, pas de travail

La volonté affichée du gouvernement est de lier le logement au travail et à la réindustrialisation, en construisant, non loin de futures usines ou gigafactories comme dans les Hauts-de-France pour la production des panneaux solaires. La Manche est également concernée avec l’implantation d’EPR, réacteur nucléaire nouvelle génération. Dans tout ces cas de figure, il s’agit de développer un habitat adapté aux capacités financières des futurs talents. Selon, In’Li, le leader du logement intermédiaire en Île-de-France, il manque 200.000 logements de ce type uniquement dans la grande région capitale. Il n’est donc pas certain que l’ambition du gouvernement permette de mettre fin au manque d’habitat en France.