Une lycéenne veut rompre après les cours, il la poignarde

Le lycée Louis-Armand de Gleize a été le théâtre d'une violente agression à arme blanche
Le lycée Louis-Armand de Gleize a été le théâtre d'une violente agression à arme blanche © Capture Google Street view
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Marthe Ronteix , modifié à
Un lycéen de 15 ans a poignardé l'une de ses camarades, de sang froid, à la sortie de leur lycée. Apparemment, il n'acceptait pas leur rupture amoureuse.

Ils ont 15 ans et leur vie a basculé lundi à 16h45 devant les grilles de leur lycée près de Villefranche-sur-Saône, dans le Rhône. Deux jeunes gens étaient en train de rompre après les cours. Le garçon ne l'aurait pas supporté et il a poignardé à plusieurs reprises son ancienne petite amie, la laissant entre la vie et la mort, état dans lequel elle se trouvait toujours mardi matin. 

 

>> Mise à jour à 18h. Lors de sa garde à vue, le lycéen a déclaré avoir eu l'idée de tuer sa camarade de classe pendant l'été, a indiqué mardi le parquet de Villefranche-sur-Saône. Il l’a présenté comme "sa meilleure amie" et non comme sa petite amie. Il ne s’agit donc pas d’une rupture amoureuse.  

 

 

  • Les principales informations à retenir : 

- La lycéenne est toujours entre la vie et la mort

- Il s'agit sans doute d'un acte prémédité

- Parents et élèves sont sous le choc

La victime entre la vie et la mort. Lundi matin, un jeune garçon de 15 ans se rend, comme tous les matins, au lycée Louis-Armand de Gleize. Sauf que ce jour-là, dans son sac de cours, il a emporté trois couteaux comme le découvriront les enquêteurs. A 16h45, les cours sont finis, le jeune homme se dirige vers la sortie de l'établissement. Mais à 30 mètres du portail, une scène inédite, filmée par la caméra de surveillance du lycée, se déroule sous les yeux des jeunes gens.

Le garçon sort l'une de ses armes et poignarde méthodiquement, presque froidement, l'une de ses camarades, inscrite en classe de première S. Elle reçoit sept coups dans le dos qui la plongent dans un état grave. Son pronostic vital est "fortement engagé", annoncera plus tard le rectorat. La victime a été héliportée vers un hôpital de Lyon pour y être opérée dans la nuit.

Un drame sans doute prémédité. "Les motivations du jeune homme sont, pour l'instant, très difficiles à établir. Décrit par son entourage comme un garçon calme, introverti, assez renfermé et ne faisant l'objet d'aucun suivi médical particulier, il a indiqué aux enquêteurs que l'idée de tuer sa camarade de classe, dont il se sentait très proche, avait germé pendant l'été", a expliqué le procureur de la République, Grégoire Dulin, dans un communiqué.

Des témoins très choqués. Les jeunes gens présents sont traumatisés. La mère de l'un d'eux témoigne du choc éprouvé par son fils, au micro d'Europe 1 : "En sortant à 17h30, il [mon fils] m'a appelée tout paniqué. Il me disait qu'à la sortie, tout le monde pleurait et que ça avait vraiment été un chamboulement énorme dans le lycée." Une agression d'autant plus surprenante qu'elle a été commise de sang-froid, semble-t-il, dans une zone calme de la région. "Cela a été très violent. On se demande comment des enfants peuvent aller jusqu'à faire ces choses-là. On n'est pas dans une zone prioritaire, on ne s'attendait pas à ce que ça puisse arriver un jour chez nous." 


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Un mobile sans doute passionnel.L'agresseur a été immédiatement placé en garde à vue pour "tentative d'assassinat". Il était inconnu des services de police et n'a aucun antécédent judiciaire. Il sera présenté mercredi devant le parquet de Lyon, compétent en matière criminelle, qui ouvrira une information judiciaire.

L'auteur des coups de couteau et la victime "étaient dans la même classe depuis la seconde et étaient devenus amis", a précisé le procureur, mardi. Mais pour Maxence, un élève de Terminal du même lycée, le mobile est très certainement passionnel car les deux jeunes gens entretenaient une relation amoureuse avant les faits. "Ils étaient en train de rompre et je pense qu'il a dû s'énerver et tout faire basculer", raconte le lycéen au micro d'Europe 1. "C'est un acte débile. Moi, je ne comprends pas." Face à un tel drame, une cellule psychologique a été ouverte dans cet établissement qui accueille 1.500 élèves.


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