Un octogénaire condamné à 5 ans avec sursis pour le meurtre de sa femme atteinte d'Alzheimer

Un octogénaire a été condamné à 5 ans de prison avec sursis pour avoir étouffé, en 2015, sa femme atteinte de la maladie d'Alzheimer. (Illustration)
Un octogénaire a été condamné à 5 ans de prison avec sursis pour avoir étouffé, en 2015, sa femme atteinte de la maladie d'Alzheimer. (Illustration) © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP
L'homme s'était dit "épuisé" de cette vie aux côtés de sa compagne malade et l'avait étouffée avec un traversin, avant de faire une tentative de suicide. 

Un octogénaire a été condamné vendredi à 5 ans de prison avec sursis pour avoir étouffé, en 2015, sa femme atteinte de la maladie d'Alzheimer, au terme d'un délibéré de moins de deux heures des jurés des assises de l'Isère.

Le fils unique du couple s'est dit "satisfait" du verdict. Ce verdict est conforme aux réquisitions du substitut général, Paul Rabesandratana, qui avait estimé que la maladie d'Alzheimer "ne donnait pas une autorisation de tuer". Il avait cependant retenu l'altération du discernement de l'accusé. L'avocate de la défense, Me Solen Morvan, s'est dite "déçue" car elle espérait l'acquittement pour son client, âgé de 81 ans, pour lequel elle avait plaidé le "coup de folie" et demandé la bienveillance des jurés. À l'inverse, Me Flore Abadie O'Loughlin, avocate du fils unique du couple qui s'était porté partie civile, a fait part de sa "satisfaction", le meurtre ayant été reconnu comme le souhaitait son client, mais elle a toutefois qualifié le verdict de "sévère".

Retrouvé vivant dans la baignoire, les poignets entaillés. Les faits s'étaient déroulés au matin du 29 octobre 2015. Le mari s'était levé et avait étouffé son épouse à l'aide d'un traversin, "épuisé" de cette vie au côté d'une compagne malade et dont l'état se dégradait. Il avait été retrouvé dans la baignoire de leur modeste logement, à Fontaine, dans l'Isère, des entailles aux poignets et à la gorge, mais vivant.