Un Français abattu à la frontière Paraguay-Brésil

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Des policiers au Paraguay. Image d'illustration. © STR / AFP
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avec AFP , modifié à
Xavier Desalbres, 71 ans, a été abattu mardi devant chez lui. Les autorités avancent l'hypothèse d'un règlement de compte.

Un Français a été abattu mardi au Paraguay dans des circonstances encore troubles, alors qu'il se trouvait devant le portail de sa ferme, a-t-on appris mercredi auprès de la police du pays sud-américain.

Sous les yeux de son fils. Xavier Desalbres, 71 ans, originaire de Bayonne, au Pays basque français, résidait à Ponta Pora, ville brésilienne frontalière du Paraguay. Mardi en début d'après-midi, il a été tué de deux balles dans la tête tirées à bout portant, au volant de sa voiture, alors qu'il s'apprêtait à entrer dans sa propriété, une ferme d'élevage située dans la région de Pedro Juan Caballero. Son fils de 19 ans a assisté au meurtre. Le meurtrier s'est emparé du 4x4 de la victime qu'il a abandonné quelques kilomètres plus loin.

Règlement de compte ? D'après les premières constatations, la police paraguayenne privilégiait un règlement de comptes, fréquents dans cette région du nord-est du Paraguay, le long de la frontière avec le Brésil, zone de trafic de drogue et de contrebande entre les deux pays. Cette hypothèse a été vivement contestée par la famille de la victime. "Il ne s'agit en aucun cas d'un règlement de comptes", a affirmé auprès le neveu de Xavier Desalbres, qu'il a présenté comme un "humaniste dévoué à la cause des plus faibles".

"Une exploitation très convoitée". Xavier Desalbres s'était installé au Paraguay "dans les années 1980 pour développer une activité d'essences aromatiques (citronnelle et eucalyptus)", a expliqué Rémi Desalbres. "En 2000, il avait créé, avec son épouse paraguayenne institutrice, l'Ecole des Guaranis", à la demande d'un chef indien guarani, dans une région "où se développe depuis plusieurs années l'influence des narcotrafiquants". Toujours d'après son neveu, "depuis trois ans, Xavier Desalbres et sa famille se sentaient particulièrement menacés". "Il avait déménagé avec sa famille au Brésil mais avait conservé son activité au Paraguay où son exploitation était devenue très convoitée par son voisinage. C'est là qu'il se rendait avec son fils lorsqu'il a été assassiné", a ajouté Rémi Desalbres.