Un djihadiste français livré par la Turquie mis en examen par un juge antiterroriste

Abou Ibrahim al Faransi ("le Français") a été transféré le 11 septembre en France avec sa femme et ses deux enfants. (Photo d'illustration)
Abou Ibrahim al Faransi ("le Français") a été transféré le 11 septembre en France avec sa femme et ses deux enfants. (Photo d'illustration) © Fadi al-Halabi / AMC / AFP
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avec AFP , modifié à
Âgé de 34 ans, l'homme originaire de Toulouse appartiendrait à la filière dont était membre Mohamed Merah. 

Un djihadiste français capturé en Syrie par des rebelles syriens avant d'être livré à la France par la Turquie a été mis en examen le 15 septembre en France par un juge antiterroriste à Paris et écroué, a appris l'AFP vendredi de source judiciaire.

Transféré en France avec sa femme et ses deux enfants. Jonathan G., alias Abou Ibrahim al Faransi ("le Français"), a été transféré le 11 septembre en France avec sa femme et ses deux enfants, selon une source proche du dossier. Présenté à un magistrat, il a été mis en examen le 15 septembre pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d'atteintes aux personnes", tandis que sa femme a été mise en examen pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme", selon la source judiciaire.

Les enfants placés en famille d'accueil. Tous les deux écroués, ils sont également soupçonnés d'"abandon de mineurs en relation avec une entreprise terroriste". Leurs deux enfants en bas âge ont fait l'objet d'un placement en famille d'accueil ordonné par la justice, selon une autre source judiciaire.

Les djihadistes français, très nombreux en zone irako-syrienne

La France est l'un des pays qui fournit les plus gros bataillons de djihadistes étrangers engagés dans les conflits en zones irako-syriennes. Au 28 août, il y avait 447 procédures judiciaires antiterroristes en cours en lien avec la problématique irako-syrienne, dont 256 enquêtes préliminaires et 191 informations judiciaires, selon une source judiciaire. Au total, 1.411 personnes sont concernées, dont 371 sont mises en examen au pôle antiterroriste de Paris. La progression est exponentielle : 26 procédures on été ouvertes en 2013, 136 en 2015 et 120 sur la seule première moitié de 2016.