La tuerie de Chevaline comporte toujours autant de mystères, 10 ans après les faits. 1:49
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Gwladys Laffite, édité par Romain Rouillard , modifié à
Le 5 septembre 2012 à Chevaline en Haute-Savoie, un promeneur découvre sur un parking forestier le corps sans vie d'un cycliste ainsi que de trois membres d'une famille britannique, d'origine irakienne. Dix ans plus tard, cette affaire non élucidée devrait être transmise au pôle Cold Case de Nanterre.  

Va-t-on enfin faire la lumière sur l'un des plus grands mystères de la sphère judiciaire de ces dernières années ? Il y a dix ans, le corps sans vie de quatre personnes tuées par balles est retrouvé par un promeneur dans un parking forestier de Chevaline en Haute-Savoie. Depuis, l'affaire n'a toujours pas été élucidée et devrait être transmise au pôle Cold Case de Nanterre. 

Des magistrats spécialisés 

Concrètement, cela signifie que les juges d'instruction du tribunal d'Annecy n'auront plus la charge de cette enquête. Elle serait alors transmise à des magistrats spécialisés dans ce type d'affaires, appelées "cold case". Ce pôle a été créé au mois de mars dernier afin que ce type de dossiers anciens puissent être regardé et instruit avec un œil neuf.

Ces magistrats ne traitent aucune affaire courante et se focalisent uniquement sur ces affaires non élucidées. Par ce biais, la justice espère voir ces juges soulever le lien ou l'indice, que les enquêteurs qui travaillent sur cette tuerie depuis des années, ne voyaient peut-être plus.

Plus de moyens scientifiques seront également mis à disposition. Ce pôle est dirigé par la juge d'instruction qui a résolu l'affaire Estelle Mouzin et qui avait fait avouer le tueur en série Michel Fourniret du meurtre de la fillette. 

Plusieurs interpellations

Cette affaire de la tuerie de Chevaline, vieille de plus de dix ans, revêt une complexité particulière. C'est une énigme judiciaire qui a suscité des milliers d'heures d'enquête, menées par les gendarmes main dans la main avec la police anglaise. Une enquête minutieuse qui a exploré des dizaines de pistes avant de les écarter. Plusieurs interpellations ont eu lieu, dont un ex-policier municipal, un collectionneur d'armes, mais aussi l'homme à la moto blanche, mi-suspect, mi-témoin, qui était encore en garde à vue en janvier dernier. Il a finalement été mis hors de cause.

À l'heure actuelle, rien ne permet d'identifier clairement l'homme qui a tué trois membres de la famille Al-Hilli et un cycliste ce 5 septembre 2012.