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Jean-Luc Boujon, édité par Rémi Duchemin
Trois jours avant le huitième anniversaire de la toujours mystérieuse tuerie de Chevaline, le cadavre d'un homme a été découvert mercredi près d'une voiture incendiée, contenant des armes, à quelques dizaines de mètres du lieu de la tuerie. Mais aucun élément ne permet à l’heure actuelle de faire un lien entre ces deux drames.

Le corps d’un homme a été découvert mercredi tout près de Chevaline, en Haute-Savoie. A 200 mètres de là où, il y a huit ans quasi jour pour jour (c’était le 5 septembre 2012), quatre personnes, dont trois membres d’une même famille, avaient été froidement abattues par un tireur qui n’a jamais été retrouvé. Si pour l’heure aucun élément ne permet de relier les deux affaires, la coïncidence reste troublante.

Le premier élément troublant, c'est bien sûr le lieu, ce fameux secteur de la Combe d’Ire à Chevalines, à seulement 200 mètres de l'endroit où la famille Al-Hilli avait été décimée. Une date loin d'être anodine elle non plus, qui donne un écho tout particulier à cette découverte.

Il s'agirait d'un suicide

Pourtant, selon les premiers éléments de l'enquête, le cadavre retrouvé calciné près d'une voiture n'aurait aucun lien avec la tuerie. Il s'agirait du suicide d'un homme de 70 ans en proie à des difficultés personnelles, mais sans rapport avec les événements d'il y a huit ans.

L'homme n'a jamais été soupçonné, explique la procureure d'Annecy, qui précise aussi que les armes retrouvées sur place sont des fusils. Rien à voir, donc, avec le pistolet suisse de petit calibre ayant servi à supprimer la famille anglaise.

L'enquête toujours ouverte

Des vérifications plus poussées vont tout de même être effectuées pour fermer complètement la porte par les gendarmes de la cellule Chevaline qui, huit ans après les faits, existe toujours. Elle a même été réactivée il y a peu suite au départ à la retraite de plusieurs enquêteurs historiques.

La nouvelle équipe a même décidé de réexaminer tous les éléments d'une enquête déjà très fournie et peut-être même d'entendre prochainement les enfants Al-Hilli que la justice anglaise a autorisé il y a peu. Huit ans après les faits, le dossier Chevaline est donc toujours ouvert.