Sven Mary "assume" la formule choc de "petit con de Molenbeek"

"J'ai averti mon client, qui a marqué son accord, que j'allais utiliser une formule choc" a justifié Sven Mary.
"J'ai averti mon client, qui a marqué son accord, que j'allais utiliser une formule choc" a justifié Sven Mary. © DIRK WAEM / Belga / AFP
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avec AFP , modifié à
Sven Mary, l'avocat belge de Salah Abdeslam, a justifié mercredi les formules chocs employées pour qualifier le seul suspect encore en vie des attentats du 13 novembre.

"Si j'avais dit au journaliste de Libération qui m'a interviewé il y a dix jours que Salah Abdeslam n'avait ni la tête, ni les épaules pour avoir imaginé, préparé, organisé les attentats scandaleux de Paris, la formule n'aurait pas percuté". Sven Mary, l'avocat belge de Salah Abdeslam, seul survivant du commando djihadiste qui a fait 130 morts à Paris le 13 novembre, a justifié mercredi les formules chocs de "petit con de Molenbeek" ayant "l'intelligence d'un cendrier vide" qu'il a employées pour décrire son client dans le journal Libération.

"Il a marqué son accord". "J'ai averti mon client, qui a marqué son accord, que j'allais utiliser une formule choc pour faire passer notre message commun. D'où ces quelques images bien senties", a expliqué à La Libre Belgique Me Sven Mary, interrogé en marge d'un procès où il plaidait devant la cour d'assises de Mons. "Aujourd'hui, on me les renvoie à la figure, on m'accuse d'avoir humilié Salah Abdeslam, on laisse entendre que je le méprise et que je suis devenu plus son adversaire que son défenseur mais, je le répète, j'assume, nous assumons ce que j'ai dit dans cette interview", a développé l'avocat bruxellois.

Pas le concepteur des attentats. "C'était une façon spectaculaire de dire que Salah Abdeslam ne peut être le concepteur des attentats et que j'attends toujours qu'on avance des éléments montrant qu'il pouvait l'être ou qu'il l'a été", a insisté le ténor du barreau, en précisant qu'il demeurait le conseil de Salah Abdeslam dans le volet belge du dossier.

"C'est moi qui ai choisi Me Berton". En France, où le djihadiste a été mis en examen mercredi par un juge notamment pour assassinat à caractère terroriste et association de malfaiteurs, il sera défendu par l'avocat lillois Franck Berton. "Ce que je peux vous dire, c'est que c'est moi qui ai choisi Me Berton et que l'ai proposé à mon client comme défenseur, me basant sur ses qualités de juriste, sa rigueur, sa ténacité. Salah Abdeslam a accepté et Me Berton, après que nous avons vu notre client à la prison de Beveren, a décidé d'endosser sa défense", a encore expliqué Sven Mary.