Aéroport de Roissy Charles de Gaulle 1:27
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Glwadys Laffitte, édité par Romain David
Quatre individus, dont un ancien banquier d'affaire, ont été arrêtés la semaine dernière en Seine-Saint-Denis. Ils sont accusés d'avoir mis en place un important réseau de VTC, dont les chauffeurs n'étaient pas déclarés et les sommes récoltées blanchies. Trois millions d'euros auraient ainsi échappé au fisc.

La police a annoncé lundi le démantèlement d'un important réseau de fraude aux VTC, organisé autour du très juteux marché des courses en direction ou au retour de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Plusieurs entreprises sont accusés d'avoir détourné l'argent de ces courses, en plus d'avoir illégalement employé une centaine de chauffeurs. Dans cette affaire, quatre personnes ont été interpellées.

Des sommes dissimulées au fisc

Sur un an, les sociétés concernées, toutes dirigées par des gérants de paille, auraient empoché cinq millions d'euros au moins. Le bénéfice des courses était directement versé sur les comptes en banque des entreprises, et puis blanchi dans la foulée. Ces revenus n'étaient pas déclarés au fisc, soit un manque à gagner estimé à près de trois millions d'euros pour les finances publiques. 

Fraude fiscale, donc, mais aussi fraude sociale, puisque les centaines de chauffeurs n'étaient pas déclarés à l'Urssaf. Ils étaient recrutés via des petites annonces sur des sites spécialisés. 

Jusqu'à dix ans de prison et 750.000 euros d'amende

C'est au détour d'un simple contrôle de routine que ce réseau a pu être identifié par des policiers spécialisés. Ils ont repéré une fausse carte VTC. Ils ont ensuite enquêté pendant près d'un an et ont interpellé quatre personnes en fin de semaine dernière en Seine-Saint-Denis, dont un ancien banquier d'affaires qui serait la tête de ce réseau. Les enquêteurs ont aussi retrouvé des montres de luxe pendant leur perquisition. 

Quatre hommes seront jugés au mois de mai prochain pour blanchiment et travail dissimulé en bande organisée. D'ici là, ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils risquent chacun dix ans de prison et 750.000 euros d'amende.