Rémi Fraisse : action militante près d'une usine de munitions dans le Finistère

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M.-A.B. avec AFP
50 à 80 militants radicaux ont protesté dimanche soir près d'une usine de fabrication de grenades lacrymogènes, contre "contre les armes de la police". 

 

Plusieurs dizaines de militants radicaux ont protesté dimanche soir à Pont-de-Buis, dans le Finistère, à proximité d'une usine de fabrication de grenades lacrymogènes, "contre les armes de la police". Ces protestations se tenaient en souvenir de Rémi Fraisse, le militant écologiste décédé il y a un an, a-t-on appris auprès de la préfecture.

Des "escarmouches" avec les forces de l'ordre. Tous les accès à cette usine d'armement du groupe Nobel Sports, classée Seveso, étaient bloqués par les forces de l'ordre, mobilisées en nombre et épaulées par un hélicoptère. Cette action a donné lieu à des "escarmouches" entre les manifestants et les forces de l'ordre, qui ont répondu à des "jets de pierres et d'une fusée de détresse, par des grenades lacrymogènes", selon le sous-préfet de permanence Philippe Beuzelin. 

Le rassemblement a pris fin peu après 20h30. "Les manifestants ont quitté la commune", a indiqué la préfecture. Il n'y a eu aucun blessé ni interpellation, a-t-on ajouté.
Un dispositif de surveillance par les forces de l'ordre a été maintenu pour la nuit autour du site dont 95% de la production concernent des cartouches pour la chasse et le tir sportif, selon la préfecture.

Mobilisation contre les armes de la police. Cette action intervenait au terme de trois jours de mobilisation dans cette ville bretonne contre les armes de la police et en mémoire de Rémi Fraisse, mort dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014 après le jet d'une grenade offensive par un gendarme sur le site du barrage de Sivens, dans le Tarn. Plusieurs centaines de personnes y ont participé, répondant à l'appel de plusieurs collectifs et associations dont l'"Assemblée des blessés par la police", ou "Nantes en résistance".

En début d'après-midi dimanche, la plupart avait quitté le site, mais les "plus déterminées", entre 50 et 80 selon la préfecture, avaient décidé de rester. Il n'y a eu aucune intrusion dans l'usine, a affirmé Philippe Beuzelin, malgré une tentative dans la nuit de samedi à dimanche, au cours de laquelle un grillage du site a été endommagé, selon la même source. Vendredi déjà, une première manifestation avait réuni près de 250 personnes à Pont-de-Buis. "La police mutile, la police assassine", avaient-elles notamment scandé.