Jean-Paul Carpentier sera jugé jeudi au tribunal correctionnel de Gap. 1:15
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Marion Dubreuil, édité par Manon Bernard
Fin de partie pour Jean-Paul Carpentier. L’escroc expert en usurpation d’identité, habitué des tribunaux, fera à nouveau face à la justice jeudi à Gap, dans les Hautes-Alpes. Retour sur le parcours d’un homme qui n’hésitait pas à arnaquer des femmes âgées pour financer son train de vie rocambolesque.

Il est connu sous le nom de "l’escroc aux mille visages". Jean-Paul Carpentier sera de nouveau jugé jeudi après-midi au tribunal correctionnel de Gap, dans les Hautes-Alpes. A 72 ans, c'est un habitué des tribunaux et des arnaques. Il s'est notamment déjà fait passer pour le prince Albert de Monaco. L’homme est jugé pour escroquerie, abus de confiance et usurpation d'identité.

Sa première condamnation pour escroquerie remonte à 1991, il y a tout juste 30 ans. Depuis, il n'a jamais arrêté. Sa cible privilégiée : les femmes d'âge mûr, riches et esseulées. Sa spécialité : les alliances et les montages financiers. Jean-Paul Carpentier emprunte tantôt la signature d'Albert de Monaco pour monnayer le statut de résident monégasque. Parfois, il se fait passer pour un certain Sehan Mulliez, proche parent de la famille Mulliez, du groupe Auchan. L’homme usurpe aussi l'identité d'avocats de renom.

Piégé en début d’année

Le mode opératoire est toujours le même. Jean-Paul Carpentier séduit ses victimes afin de financer son son train de vie tout en leur faisant miroiter le jackpot grâce à des opérations monté de toutes pièces. Le discours et les arnaques sont bien rodés. Faux CV, adresse mail, numéro de téléphone, lettre d'intention, certificat d'authenticité, faux statuts juridiques et organigramme détournés, rien n’est laissé au hasard.

En début d'année, Jean-Paul Carpentier, qui était sous le coup d'un mandat d'arrêt, a cherché à acquérir un fort Vauban à Briançon pour plusieurs dizaines de millions d'euros. Un agent immobilier a flairé l'arnaque et l'a dénoncé à la police.