Lelandais 1:00
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Jean-Luc Boujon
Nordahl Lelandais est de retour devant une cour d'assises à Grenoble pour répondre de la mort en 2017 de la petite Maëlys de Araujo, lors d'un procès de trois semaines. Après dix jours d'audience l'ancien maître-chien n'a toujours pas levé le voile sur la nuit de la disparition de la petite fille en août 2017. Et pour le père de la victime, Lelandais a encore des choses à cacher.

Après dix jours de procès, Nordahl Lelandais n'a toujours pas livré ses secrets. Invité à s'expliquer, l'ancien maître-chien s'est borné à répéter que la petite Maëlys a réclamé au cours de la nuit de voir ses chiens et qu'elle était accompagnée à ce moment d'un "petit garçon blond" dont la trace n'a pas pu être retrouvée par les enquêteurs.

Nordahl Lelandais "fidèle à lui-même"

Le père de Maëlys, Joachim de Araujo, est revenu au micro d'Europe 1 sur le l'attitude de Nordahl Lelandais depuis le début du procès, alors qu'il espère que ce dernier lèvera enfin le voile sur la nuit de la disparition de la petite fille en août 2017. "Il reste fidèle à lui-même, toujours dans le déni. A vrai dire, je n'arrive pas à comprendre sa position. Je ne sais pas ce qu'il cherche réellement", a-t-il reconnu. 

Il attend en effet de Nordahl Lelandais qu'il assume ses actes et libère sa parole. "Il lui reste un peu plus d'une semaine pour libérer sa conscience. Pour moi c'est la seule manière pour qu'il se sente mieux intérieurement. Mais honnêtement, je doute fort qu'il se décide à avouer tout ce qu'il a fait. S'il reste dans le déni, c'est qu'il a encore des choses à cacher. Pour moi, il a commis l'acte le plus terrible. Excuser ça, je ne vois pas comment."

Nordahl Lelandais est également jugé pour des agressions sexuelles à l'encontre de deux de ses petites-cousines, âgées de 4 et 6 ans, qu'il a reconnues, admettant même lundi pour la première fois avoir ressenti des penchants "pédophiles". Il nie en revanche catégoriquement tout viol ou agression sexuelle à l'encontre de Maëlys. Déjà condamné à Chambéry en mai 2021 à 20 ans de réclusion pour le meurtre du jeune soldat Arthur Noyer, l'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de Maëlys. Le verdict est attendu autour du 18 février.