Devant les assises du Nord, la cour va entendre les victimes présumées du "violeur de la Sambre". 1:29
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Lionel Gougelot, édité par Laura Laplaud
Devant les assises du Nord, la cour va entendre les victimes présumées du "violeur de la Sambre" pour la première fois ce mardi. Dino Scala comparaît pour 56 viols et tentatives ou agressions sexuelles dans la région de Maubeuge (vallée de la Sambre) et en Belgique. Pour certaines, cette confrontation avec leur agresseur est une nouvelle et terrible épreuve.

Toutes les victimes n'auront pas la force de venir faire face à Dino Scala. Elles sont trop marquées, toujours traumatisées par le viol, ou l'agression sexuelle qu'elles ont subie. Pour elles, le temps n'a rien effacé. D'autres, à l'inverse, seront présentes à la barre dans les prochains jours, bien décidées à raconter ces instants de terreur comme témoigne Mélanie, agressée en 1997 alors qu'elle n'avait que 14 ans. "Lui, il dit ne pas se souvenir de moi, mais moi, je me souviens très bien de lui", lance-t-elle.

Dino Scala "a conscience de la gravité" de ces actes

"Je veux surtout pouvoir lui dire ce que j'ai à lui dire pour pouvoir me reconstruire", poursuit Mélanie. "Je m'y prépare depuis un petit moment, il va falloir que je le fasse sinon je vais le regretter toute ma vie."

Depuis vendredi, Dino Scala n'a pratiquement pas jeté un regard en direction des victimes présentes dans la salle. Il assure pourtant vouloir trouver une explication à son comportement de prédateur. Il reconnaît avoir gâché des vies et se dit conscient des dégâts qu'il a causés.

Il se dit prêt maintenant à ces confrontations, selon son avocate Margaux Mathieu. "Il y a une vraie volonté de la part de Monsieur Dino Scala de révéler les faits qu'il a commis, de s'ouvrir parce que c'est quelqu'un qui a totalement conscience de la gravité des actes qu'il a commis, qui a cette envie sincère de s'exprimer, de répondre à toutes les questions."

Pour aider les victimes dans cette épreuve du face à face, trois psychologues se relaient en permanence à leur disposition dans la salle d'audience de la cour d'assises de Douai.