Orne : une enquête ouverte sur des viols perpétrés par un prêtre dans les années 80

Dans l'Orne, la justice a ouvert une enquête préliminaire concernant le viol d'une lycéenne dans les années 80.
Dans l'Orne, la justice a ouvert une enquête préliminaire concernant le viol d'une lycéenne dans les années 80. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le parquet d'Argentan, dans l'Orne, a ouvert une enquête préliminaire pour des viols qui auraient été commis par un prêtre sur une lycéenne dans les années 80.

Le procureur de la République d'Argentan a ouvert une enquête préliminaire concernant des soupçons de viol qu'un prêtre aurait perpétré sur une lycéenne dans les années 1980. "Il est trop tôt pour dire s'il y a prescription. Il existe cinq ou six lois" en la matière, a expliqué Hugues de Phily, le procureur de la République d'Argentan.

Le prêtre aurait reconnu les faits. La victime avait "entre 16 et 18 ans" au moment des faits, qui se seraient déroulés sur "plusieurs mois", a ajouté le magistrat. L'enquête doit déterminer si ce prêtre a fait d'autres victimes.

L'ouverture de cette enquête fait suite au signalement début mars de cette affaire par l'évêque de Séez auprès du parquet, a précisé Hugues de Phily. Selon le diocèse, le prêtre aujourd'hui âgé de 93 ans est hospitalisé. Selon la même source, il a reconnu les faits.

L'évêque incite d'éventuelles autres victimes à se manifester. Daniel Prunier "a été prêtre à Domfront pendant 40 ans, 20 ans comme curé et 20 ans prêtre retraité", a précisé l'évêque de Séez, Jacques Habert. Jeudi, l'évêque a dans un communiqué de presse tenu à "dire (sa) compassion à la victime" et a "invité d'éventuelles autres victimes à se manifester".

La victime s'est "manifestée il y a quelques mois à travers un site mis en place pour l'écoute des victimes à la suite de la procédure engagée par la conférence des évêques de France", a ajouté Mgr Habert. La jeune femme "avait déjà porté plainte en 1998" auprès du tribunal de Caen "qui lui avait dit que les faits étaient pénalement prescrits", a aussi indiqué l'évêque, ce que n'a pas confirmé le parquet. "L'évêque du diocèse l'avait accueillie avec beaucoup d'humanité et avait demandé au prêtre de reconnaître les faits, ce qu'il avait fait. Mais on en était resté à une démarche très interpersonnelle qui ne suffisait pas", a ajouté Mgr Habert.