Nîmes : un homme, léger déficient mental, condamné à 18 mois ferme pour deux départs de feu

Plusieurs incendies ont ravagé le sud de la France depuis le début de l'été.
Plusieurs incendies ont ravagé le sud de la France depuis le début de l'été. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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avec AFP
L'homme a utilisé des fusées et des pétards. Il avait déjà été condamné pour des faits similaires.

Un jeune homme, souffrant d'un léger déficit mental, a été condamné à 18 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Nîmes, pour avoir provoqué deux départs de feu, à Nîmes, a-t-on appris mercredi auprès des pompiers du Gard, partie civile dans le dossier. Il a été condamné mardi à 18 mois de prison ferme, dont 6 mois sont relatifs à la révocation d'un sursis lié à une précédente condamnation pour incendie.

Fusées et pétards. Le jeune homme de 21 ans, bénéficiaire d'une l'allocation adulte handicapé pour une légère déficience mentale, été poursuivi pour avoir provoqué deux incendies à proximité du stade des Costières, près de l'autoroute A9, les 14 et 21 juillet, brûlant respectivement 3.500 m2 et 150 m2 de végétation, selon la partie civile.  Arrêté et mis en examen la semaine dernière, il a reconnu avoir utilisé des fusées et pétards qui ont été à l'origine du départ des deux incendies, tout en assurant ne pas l'avoir fait volontairement.

Le service départemental d'incendie et de secours du Gard (Sdis) s'est félicité mercredi de cette condamnation, la première dans le département cet été, et estimé que cela contribuait à la "sensibilisation de la population". Le Sdis du Gard s'est constitué partie civile pour obtenir le remboursement des moyens humains et matériels engagés pour stopper l'évolution de ces incendies et y mettre fin.

Sensibiliser la population. Il a obtenu les quelque 1.600 euros de dommages et intérêt qu'il réclamait, a précisé son chargé de communication, le lieutenant-colonel Sébastien Paletti.  "L'idée forte d'une telle décision de justice, ce n'est pas l'indemnisation mais la sensibilisation de la population à la dangerosité indirecte de tels agissements", a-t-il souligné. En période de risque élevé de feux de forêt, ces actes "peuvent avoir des conséquences dramatiques", exposant les sapeurs-pompiers et mobilisant des moyens opérationnels dont l'engagement pourrait être "vital" ailleurs, relève le Sdis du Gard.