Mulhouse : un homme de 29 ans avoue un incendie mortel

L'incendie avait fait six morts.
L'incendie avait fait six morts. © SEBASTIEN BOZON / AFP
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avec AFP , modifié à
Un habitant d'un immeuble incendié en 2017 à Mulhouse a reconnu avoir intentionnellement mis le feu à une poussette dans la cage d'escalier, alors qu'il était alcoolisé. 

Un homme de 29 ans, déjà mis en examen, a reconnu avoir déclenché un incendie dans un immeuble de Mulhouse, dans le Haut-Rhin, qui avait fait six morts dont quatre enfants, dans la nuit du 1er au 2 octobre 2017, a rapporté jeudi son avocat. "Il a reconnu les faits en deux temps : il a d'abord envoyé un courrier au juge d'instruction dans lequel il a matérialisé par écrit ses aveux, puis il les a répétés devant le juge d'instruction lors d'un interrogatoire", a expliqué Me Samir Ayari.

Le feu mis à une poussette. Cet incendie s'était déclenché dans la cave d'un immeuble du quartier de Bourtzwiller, avant de se propager rapidement à la cage d'escalier de l'immeuble de cinq étages, dégageant des fumées toxiques. Six personnes ont péri dans l'incendie, dont quatre enfants âgés de 6 à 11 ans. Aurélien Roellinger, qui habitait l'immeuble, avait été mis en examen dès le 3 octobre dans le cadre de l'enquête. Il avait simplement reconnu au départ avoir jeté un mégot de cigarette sur une poussette dans la cage d'escalier au niveau du sous-sol. Dans sa lettre, lue aux parties civiles lors d'une audition avec le juge d'instruction, l'homme a avoué avoir utilisé un briquet pour mettre le feu à la poussette qu'il avait auparavant remplie de journaux et prospectus.

Alcool et accès de colère. Aurélien Roellinger a également adressé un message aux familles des victimes pour expliquer son geste et présenter des excuses. Il était fortement alcoolisé lorsqu'il a allumé cet incendie. "Il ne serait jamais passé à l'acte s'il avait été à jeun. Il n'a jamais nié avoir des problèmes d'alcool et cet excès de boisson a déclenché son accès de colère qui a provoqué le geste incendiaire", a repris Me Ayari. L'avocat d'Aurélien Roellinger a estimé que le procès d'assises pourrait se tenir dans le premier semestre 2019.