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Zoé Pallier, édité par Manon Fossat
Une procédure administrative a été lancée contre la mosquée d'Allonnes, soupçonnée d'islam radical, il y a huit jours par la préfecture de Sarthe. Selon un document des services de renseignement français auquel Europe 1 a eu accès, certains propos tenus sans ambiguïté par des imams ont en effet précipité sa fermeture.

Il y a huit jours, la préfecture de Sarthe annonçait la fermeture de la moquée d'Allonnes, près du Mans. Un établissement dans lequel des imams auraient légitimé le djihad armé et le terrorisme devant des centaines de fidèles. D'après un document issu des services de renseignement français et auquel Europe 1 a eu accès, certains propos ont en effet été tenus sans ambiguïté lors des prêches. 

L'existence d'une école coranique

"Il faut impérativement se préparer au combat", "humilier les mécréants"...Selon le rapport, ces mots ont résonné dans la mosquée d'Allonnes quelques jours après la mort de Samuel Paty. Il précise en effet que des dirigeants et imams se sont félicités de l'assassinat du professeur et ont érigé son meurtrier en martyr.

Une réaction qui n'a rien d'étonnant, si l'on en croit les propos tenus entre ses murs, selon les services de renseignement. Avec notamment des discours de haine envers les Occidentaux. "Les juifs et les musulmans modérés, ce sont des animaux. Ils iront en enfer",  attribue le document à l'un des imams.

Leurs prêches se fondent d'ailleurs sur des ouvrages mis à disposition des fidèles et dont certains passages légitiment le djihad armé, avance encore le rapport. Selon lui, l'autre motif de fermeture est l'existence d'une école coranique où plus de 100 enfants sont endoctrinés et incités, par exemple, à ne pas respecter les minutes de silence pour les victimes d'attentats terroristes. Quant au responsable de la mosquée, il continue de nier tous les faits qui lui sont reprochés.