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Noémie Loiselle (correspondante à Romans-sur-Isère) / Crédit photo : NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
L'enquête se poursuit, près d'une semaine après la mort du jeune Thomas dans la Drôme. Et alors que les neuf suspects ont été mis en examen ce samedi, 80 jeunes, principalement issus de l'ultradroite, ont décidé de manifester à Romans-sur-Isère pour réclamer justice. Des violences ont ensuite éclaté et la population craint l'escalade.

Sur la place principale de Romans-sur-Isère, dans la Drôme, à quelques mètres du quartier de la Monnaie, les forces de l'ordre sont en nombre, mais les habitants ne sont pas rassurés pour autant. Ce samedi, 80 jeunes, principalement issus de l'ultradroite, ont manifesté pour réclamer justice pour Thomas, 16 ans, assassiné lors d'une fête de village à Crépol, commune située à quelques kilomètres de là. 

Des violences ont ensuite éclaté et les habitants craignent désormais une montée crescendo des hostilités. "Je commence vraiment à avoir peur pour mes enfants. Je n'ai pas envie que mes enfants se fassent agresser gratuitement", réagit une femme au micro d'Europe 1. "On est quand-même très prudent avec tout ce qu'il se passe. C'est inimaginable", renchérit une autre romanaise. 

"Il faut se réveiller"

Ce samedi soir, ces membres de l'ultradroite ont tenté de pénétrer dans ce quartier dont sont originaires les neuf jeunes mis en examen, soupçonnés d'être impliqués dans la mort de Thomas. Une mobilisation comprise par certains habitants. "On était persuadé que ça exploserait à un moment donné et que ça dégénérerait comme ça. Et je pense que ça risque de continuer encore plus. Lorsque j'aurai des enfants, ai-je envie de vivre dans un monde d'insécurité ? Donc oui, je suis en colère. Pas de là à tout casser, mais il faut se réveiller", clame cet homme. 

 

En marge de ce défilé, un militant de l'ultradroite, âgé de 20 ans, a également été roué de coups et sa voiture incendiée.