Mort de Thomas : six des mis en examen incarcérés, trois sous contrôle judiciaire

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Une semaine après la mort de Thomas, poignardé à la sortie d'un bal de village à Crépol dans la Drôme, neuf jeunes ont été mis en examen. Parmi eux, six ont été incarcérés et trois autres placés sous contrôle judiciaire, a annoncé le parquet.

Six jeunes mis en examen dans le cadre de l'enquête sur la mort du jeune Thomas, poignardé à la sortie d'un bal de village dans la Drôme, ont été incarcérés et trois autres placés sous contrôle judiciaire, a annoncé dimanche le parquet. 

Après 96 heures de garde à vue, les neuf suspects, dont trois mineurs, ont été transférés au palais de justice de Valence samedi une semaine après les violences commises à Crépol, qui ont également fait huit blessés dont trois graves. Le parquet avait requis l'ouverture d'une information judiciaire pour "meurtre en bande organisée", "tentatives de meurtre" ou "violences volontaires commises en réunion".

"L'élucidation des faits" pas encore déterminés

Les "neuf personnes ont été mises en examen conformément aux demandes du parquet", a écrit le procureur de la République Laurent de Caigny dans un communiqué transmis à l'AFP, sans donner plus de détails sur les charges retenues pour chacun. "Six personnes dont deux mineurs ont été incarcérées en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. Trois personnes dont un mineur ont été placées sous contrôle judiciaire", a-t-il précisé.

 

Samedi le procureur a souligné que les 140 auditions menées depuis le drame n'ont pas encore permis "l'élucidation des faits" et notamment de déterminer les mobiles, le scénario des passages à l'acte, ni tous les auteurs. Celui qui avait été désigné comme l'auteur des coups mortels "n'a pas été reconnu" par le témoin qui l'avait désigné, a-t-il également noté.

Dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 novembre, cet homme de 20 ans s'était rendu avec d'autres au bal d'hiver organisé dans la salle des fêtes de Crépol. Selon les premiers éléments de l'enquête, une altercation entamée à l'intérieur, peut-être liée à une remarque sur la coupe de cheveux d'un des mis en cause, s'était poursuivie à l'extérieur. Au même moment, d'autres jeunes étaient arrivés dans un ou deux véhicules à vive allure.

Les jeunes mis en examen nient avoir porté des coups de couteau

"Tous les individus extérieurs à Crépol sont décrits comme portant des coups, certains des coups de couteaux", des cris et des insultes sont entendus, neuf témoins sur les 104 auditionnés entendent des propos hostiles "aux blancs", a rapporté le procureur.

L'enquête ne permet pas à ce stade d'affirmer que les victimes ont pu être visées en raison de leur appartenance à une "prétendue race, une ethnie, une nation ou une religion déterminée", a toutefois précisé Laurent de Caigny. Les jeunes mis en examen reconnaissent pour la plupart avoir été à Crépol mais nient avoir porté des coups de couteau.