Médine sera convoqué en novembre par la procureure de la République d'Albi. 1:56
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Alexandre Chauveau / Crédit : Photo Flickr @SeumShine
Alors que sa venue aux journées d'été des écologistes suscite une vive polémique, le rappeur controversé Médine a été récemment entendu par des gendarmes après la plainte de deux élus du Tarn. Ces derniers reprochent à l'artiste d'avoir joué aux fléchettes sur leurs portraits. Il sera convoqué en novembre par la procureure de la République d'Albi.

Après la polémique liée à sa venue aux journées d'été d'Europe-Écologie-les-Verts au Havre, le rappeur controversé Médine se trouve désormais dans le viseur de la justice. L'artiste, qui a plaidé la maladresse après ses propos visant l'essayiste Rachel Khan, a été récemment été entendu par des gendarmes après la plainte de deux élus du Tarn. Ces derniers l'accusent d'avoir joué aux fléchettes sur leurs portraits. Médine devra s'expliquer devant la procureure d'Albi au mois de novembre. 

Le rappeur a reconnu les faits lors de son audition. En avril dernier, il s'était mis en scène en sifflotant, tout en jouant aux fléchettes sur une cible où étaient accrochés les portraits de Bernard Carayon, maire de Lavaur dans le Tarn et de Frédéric Cabrol, député du même département. 

"J'attends une condamnation exemplaire" 

Tous deux avaient réclamé, sans succès, l'annulation de son concert à Albi, accusant le rappeur d'antisémitisme et d'appartenir à la mouvance islamiste. "J'attends naturellement de cette convocation une condamnation exemplaire. Car au-delà du caractère symbolique d'une fatwa, il s'agit d'un geste particulier d'agressivité à l'endroit des élus. Et ce genre d'agression ne peut pas rester impuni. Surtout considérant la personnalité de cet individu qui, aujourd'hui, est reconnu comme antisémite", réagit Bernard Carayon au micro d'Europe 1. 

 

Cette convocation par la procureure d'Albi pourrait déboucher sur une première condamnation pour Médine. Pour menaces sur personnes dépositaires de l'autorité publique, le rappeur encourt jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende. Bernard Carayon précise qu'en cas de condamnation, les indemnités seraient reversées à une association caritative de sa ville.