L'homme soupçonné de viol d'une cliente d'Uber Eats à Paris a été incarcéré

Le livreur de 26 ans est soupçonné d'avoir violé une jeune étudiante à qui il venait livrer un repas. Photo d'illustration.
Le livreur de 26 ans est soupçonné d'avoir violé une jeune étudiante à qui il venait livrer un repas. Photo d'illustration. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
  • Copié
avec AFP
Selon la jeune femme, le suspect de 26 ans s'est introduit chez elle lors de la livraison de sa commande, dans la nuit du 5 au 6 août, et l'a violée alors qu'elle venait de prendre des somnifères.

L'homme soupçonné d'avoir violé une cliente d'Uber Eats à qui il livrait un repas à domicile dans la nuit du 5 au 6 août à Paris a été mis en examen et placé en détention provisoire mercredi, a appris l'AFP de sources judiciaires.

Le suspect, un Bangladais de 26 ans en situation irrégulière, avait été interpellé lundi à Bordeaux alors qu'il prenait un car en direction du Portugal, près d'une semaine après les faits. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'homme, qui avait perdu son travail de cuisinier, assurait des livraisons de repas en utilisant les comptes d'autres personnes inscrites comme coursier sur l'application du géant américain Uber.

Le livreur conteste la version de la plaignante

La jeune femme a déclaré que le suspect s'était introduit chez elle lors de la livraison de sa commande et l'avait violée alors qu'elle venait de prendre des somnifères, selon une source proche du dossier. Après son arrestation, le suspect qui ne parle pas français et conteste cette version des faits, a été transféré mardi soir à Paris, où le parquet a ouvert mercredi une information judiciaire pour viol. Mis en examen par un juge d'instruction, il a ensuite été placé en détention provisoire.

Arrivé en France en 2017, le jeune homme affirme avoir demandé l'asile politique, sans obtenir de réponse à ce jour, ce que l'enquête n'a pas encore pu vérifier. Contacté, son avocat n'a pas souhaité réagir. "Les faits rapportés sont effroyables et nous les prenons avec d'autant plus de sérieux et gravité que nous sommes engagés sur la cause des violences sexuelles et sexistes et menons des actions pour lutter contre ce fléau", avait réagi un porte-parole d'Uber. "Nous travaillons avec les forces de l'ordre et leur avons fourni toutes les informations dont nous disposons pour avancer dans leur enquête", avait-il ajouté.