Le tournage d'un clip de rap interrompu par la police à Nice

L'intervention des forces de l'ordre sur le tournage d'un clip de rap a donné lieu à des heurts. (Image d'illustration)
L'intervention des forces de l'ordre sur le tournage d'un clip de rap a donné lieu à des heurts. (Image d'illustration) © FRED TANNEAU / AFP
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avec AFP
Les forces de l'ordre ont été alertées par des habitants du quartier sensible de L'Ariane, inquiets de voir des personnes masquées et armées de fusils, en vérité factices.

Plusieurs interpellations ont eu lieu samedi après-midi dans le quartier sensible de L'Ariane, à Nice, en marge du tournage d'un clip de rap où certains des participants arboraient des masques et des répliques d'armes de guerre, a indiqué dimanche une source policière. Ces interpellations, cinq dans un premier temps sur le motif de "participation à un attroupement armé", ont été suivies d'un "début de violences urbaines" et de nouvelles arrestations, a précisé cette source, confirmant une information de Nice-Matin

Au total, neuf personnes étaient toujours en garde à vue dimanche matin sur la base d'une enquête confiée à la Sûreté départementale par le parquet de Nice. L'auteur du clip de rap lui-même fait partie des personnes gardées à vue. "Ce sont les habitants du quartier qui nous ont alertés vers 16 heures quand ils vont vu dans la rue une cinquantaine de jeunes, dont certains avaient le visage dissimulé par des masques type Anonymous ou Casa del Papel, avec en leur possession de très belles répliques d'armes de guerre type Kalachnikov qui pouvaient faire penser à de vraies armes", explique cette source policière.

Trois mineurs interpellés

Lors des heurts qui ont suivi, les forces de police ont essuyé de manière sporadique des jets de projectiles comme des bouteilles en verre ou des morceaux de béton sur leurs véhicules, sans pour autant déplorer de blessés dans leurs rangs. Les services de la voirie sont intervenus pour dégager des poubelles renversées sur la chaussée.

Parmi les personnes interpellées figurent trois mineurs, eux aussi placés eux aussi en garde à vue à l'exception de l'un d'entre eux qui, en raison de son jeune âge, n'a écopé que d'un rappel à la loi par un officier de police judiciaire. Un autre individu a également été placé en garde à vue après être venu proférer des outrages devant le commissariat situé dans ce quartier sensible de l'Est de la ville. Le calme est revenu assez rapidement, vers 18 heures, indique la police, qui a toutefois maintenu la sécurisation du secteur jusqu'en fin de soirée.