Incendie Anglet Mise en examen 1:22
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avec AFP , modifié à
Un adolescent de 16 ans, pensionnaire d'un foyer, a été mis en examen dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de la forêt de Chiberta, à Anglet, jeudi dernier. Il devrait être placé en détention provisoire dans la soirée. 167 hectares de végétations et cinq maisons ont été détruits par les flammes.

Un jeune homme a été mis en examen "pour destruction volontaire par incendie" dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de la forêt de Chiberta à Anglet, dans les Pyrénées-Atlantiques, a indiqué vendredi le parquet de Bayonne. Il s'agit d'un adolescent de 16 ans qui vit dans un foyer à Anglet. Il a soutenu, lors de sa garde à vue, qu'il n'était pas à l'origine du sinistre mais devrait être placé en détention provisoire dans la soirée.

Pourtant, les enquêteurs de la police judiciaire sont convaincus de son implication en s'appuyant sur plusieurs indices. Il s'est targué d'être l'incendiaire de la forêt de Chiberta auprès des autres pensionnaires du foyer, le jour des faits. Face aux policiers, il prétend que c'était simplement de la vantardise. Les enquêteurs auraient pourtant décelé chez lui une vraie fascination pour les flammes, typiques des pyromanes, lui qui joue très souvent avec des briquets. Il a "une tendance avérée à la pyromanie" et "s'est vanté auprès de ses camarades d'en être l'auteur", a indiqué le procureur.

167 hectares partis en fumée

L'incendie spectaculaire de la forêt de Chiberta, 270 hectares de pinède en plein coeur de ville à Anglet, avait détruit jeudi 167 hectares de végétation, cinq maisons, endommagé six autres, sans faire de victimes. Une vingtaine de personnes étaient passées par l'hôpital pour des intoxications à la fumée sans gravité. Le maire d'Anglet Claude Olive avait estimé qu'un "drame humain" avait été évité.

En détaillant les premières constatations de l'enquête sur "l'origine humaine", la vice-procureur Caroline Parizel avait indiqué : "Il n'y a pas eu de foudre ou fil électrique qui aurait provoqué une étincelle. C'est donc une action humaine, ce qui veut dire qu'il y a eu une intervention de l'homme, mais ça peut être un mégot de cigarette, ou un tesson de bouteille qui aurait fait effet loupe."

Restait à l'enquête "le plus difficile", selon la magistrate, déterminer si le feu est d'origine accidentelle ou criminelle, avec mise à feu volontaire. Des prélèvements avaient été réalisés aux fins d'analyse. L'enquête a déjà permis de déterminer une zone unique de départ de feu, aux abords du stade de rugby Orok Bat, en bordure de la forêt de Chiberta.