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Un vaste réseau de 23 personnes originaires des Balkans est jugé à partir de lundi à Nancy. Elles sont soupçonnées d’avoir monté des équipes de cambrioleurs avec leurs propres enfants. Le réseau a sévi dans de nombreux territoires de France, mais aussi en Allemagne et en Suisse.

C’est le procès de tout un réseau. 23 personnes originaires des Balkans comparaissent à partir de lundi devant le tribunal correctionnel de Nancy, soupçonnées d’avoir organisé des équipes de cambrioleurs avec leurs propres enfants. Ils ont sévi depuis la Moselle jusqu’au Roussillon, en passant par l’Ile-de-France, mais aussi en Allemagne et en Suisse. Au total, ce sont des dizaines de cambriolage qui ont été perpétrés en quelques mois.

Le mode opératoire est classique : des vols par effraction dans des pavillons, avec fenêtres cassées ou portes fracturées au pied-de-biche. Les butins sont modestes, essentiellement des bijoux, du matériel multimédia, parfois un peu d’argent liquide ou des produis cosmétiques.

Langage codé

Ce sont les écoutes téléphoniques qui ont permis d’accabler les parents. En plus de véhiculer les duos ou trios d’adolescents dans les zones résidentielles, ils leur donnaient des ordres en langage codé par téléphone, allant jusqu’à les insulter quand ils ne "mangeaient" pas - comprendre ne volaient pas - assez.

Les enquêteurs ont identifié trois grandes familles exploitant une quinzaine de mineurs, sans scrupules. Ainsi, lorsqu’une des jeunes filles est mariée à un homme du clan voisin, sa dot, 80.000 euros, est fixée en fonction de ses capacités à voler.