Il avait défenestré son père handicapé : 12 ans de prison

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L'homme qui avait défenestré son père a été condamné vendredi à 12 ans de réclusion. © AFP
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avec AFP
Il disait ne plus supporter son père, lourdement handicapé. Il a été condamné vendredi à 12 ans de réclusion aux assises à Strasbourg.

Franck Kilar, 28 ans, était jugé depuis mercredi devant les assises du Bas-Rhin pour avoir roué de coups et défenestré du premier étage de sa maison son père le 26 octobre 2013 à Reitwiller, un village au nord de Strasbourg. Il a été condamné vendredi à 12 ans de réclusion. La victime, Jean-Claude Kilar, 67 ans, était décédée peu après des suites de ses blessures.

Le jeune homme a été reconnu coupable de violences volontaires sur son père, ayant entraîné la mort sans intention de la donner. L'avocat générale, Valérie Itis, avait réclamé 14 ans de réclusion à son encontre.

La dispute tourne au drame. Le jour des faits, l'accusé s'était rendu avec sa petite amie chez son père, un mécanicien à la retraite devenu paraplégique en 2004 après une rupture d'anévrisme et amputé de ses deux jambes. La rencontre entre les deux hommes avait tourné à la dispute, le fils rouant de coups de poings et de pieds le retraité grabataire, avant de le jeter par une fenêtre à l'étage de la maison. Grièvement blessé, gisant au pied de son domicile, le père avait souffert de multiples fractures.

L'accusé était ensuite parti rechercher la victime pour la ramener dans son lit, la laissant agoniser. Le sexagénaire était décédé dans la nuit d'une embolie graisseuse, tandis que le jeune couple dormait à l'étage. Le cadavre de la victime avait été découvert le lendemain par un voisin.

12 mois avec sursis pour la compagne. Jugée pour non-assistance à personne en danger, la compagne du fils, coaccusée, a été condamnée à 12 mois de prison avec sursis. Le ministère public avait requis 18 mois, relevant qu'elle "n'a offert à la victime aucune chance de survie", en ne prévenant pas les secours.