Haute-Savoie : une collégienne, aspergée d'un liquide inflammable par une camarade

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avec AFP , modifié à
Une adolescente de 16 ans a été grièvement brûlée mercredi matin à Seynod, par une camarade du même âge. Elle serait touchée au visage, au dos et aux épaules. 

Une adolescente de 16 ans a été grièvement brûlée mercredi matin à Seynod, en Haute-Savoie, par une camarade du même âge, qui l'avait aspergée dans la cour du collège avec un liquide inflammable, a-t-on appris auprès du parquet.

"Son pronostic vital est engagé", a indiqué la procureure de la République d'Annecy, Véronique Denizot, confirmant une information du quotidien Le Dauphiné Libéré. L'auteure de l'agression a été "placée en garde à vue sous la qualification de tentative d'assassinat", a précisé la magistrate.

Un "litige" entre les deux filles. Les faits se sont déroulés vers 10h à l'intercours au collège Le Semnoz "devant un certain nombre" d'élèves. "Il semble qu'il préexistait depuis quelque temps un litige entre les deux jeunes filles (...), qui était connu de l'établissement", a précisé la procureure. Selon la direction du collège, des personnels de l'établissement sont immédiatement intervenus pour éteindre les flammes. Un assistant d'éducation a été lui-même brûlé en portant secours. Transportée au centre des grands brûlés à Lyon, la jeune fille a été "placée sous coma artificiel". Elle serait touchée au visage, au dos et aux épaules. 

"Effarement". L'auteure présumée de l'agression a été interpellée peu après avoir quitté l'établissement. On ignore pour l'instant si les deux jeunes filles faisaient partie de la même classe. L'enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie d'Annecy. Une cellule d'urgence médico-psychologique a été mise en place pour prendre en charge les élèves et les adultes qui le souhaitent. Cette cellule sera maintenue en début de semaine prochaine. Le président du conseil départemental Christian Monteil (DVD), dont l'institution a la charge des collèges, a fait part de son "effarement" devant ce "drame", dans un communiqué. 

Les agressions graves commises par les filles sont plus rares. Chaque année en France, quelques cas de violences graves entres élèves d'un même établissement sont recensés, mais il s'agit généralement d'agressions à l'arme blanche ou avec des objets contondants (matraques, marteau...) commises par des garçons.

Les agressions graves commises par des filles sont beaucoup plus rares. Le dernier cas remonte au 20 mai 2010, lorsque qu'une élève de cinquième avait été blessée d'un coup de couteau à l'abdomen par une camarade dans la cour de récréation du collège Martin Luther-King de Villiers-le-Bel, dans le Val d'Oise, à la suite d'un différend. Les agressions à l'aide d'un produit toxique sont encore plus exceptionnelles. Le dernier cas similaire remonte au 28 juin 2005. Une adolescente de 13 ans avait été gravement brûlée par un liquide vidé sur sa tête par trois garçons de sa classe, au collège Emile-Littré de Douchy-les-Mines, dans le Nord.